08/11/2015

Je dresse des rapaces en fauteuil roulant

 

Je dresse des rapaces en fauteuil roulant

Publié le 25 février 2015
  

Avec Valéry, son mari, maître fauconnier depuis plus de vingt ans, Véronik Marche, 47 ans, gère une fauconnerie à Saint-Lanne dans les Hautes-Pyrénées. En juillet 2010, un accident de la route est venu bouleverser son travail avec les oiseaux.

« Tenir un rapace au poing est l’une des expériences les plus passionnantes qu’il m’ait été donné de vivre. Sentir la puissance des serres sur sa main et son avant-bras, protégés par le gant de cuir, rappelle que, même dressé, l’animal reste sauvage. Tout est une question de confiance. Il faut passer beaucoup de temps avec eux pour tenter de percer un peu le mystère des oiseaux de proie.

Véronick Marche fauconnerie 3Mon mari Valéry m’a ouvert les portes du monde de la fauconnerie. Maître fauconnier depuis plus de vingt ans, notamment à Provins (77), il m’a transmis sa passion puis initiée au langage et aux gestes de cet art très ancien. J’ai été son élève. L’univers des rapaces est fascinant. Il faut des années pour parfaire l’apprentissage de l’affaitage (dressage). Installés à Saint-Lanne, à une quarantaine de kilomètres de Tarbes depuis 2007, nous proposons des démonstrations en vol libre en intérieur et en extérieur et des spectacles en costumes d’époque médiévale.

Le contact des animaux procure un grand réconfort

L’accident de la route qui m’est arrivé en juillet 2010 est venu remettre en question beaucoup de choses. Suite à un choc septique, j’ai été amputée des deux jambes. Se relever d’un tel bouleversement psychologique est un long cheminement parsemé de fréquentes rechutes. S’accepter tel que l’on est, renouer avec sa féminité, découvrir la coexistence de deux mondes, les valides et les autres, tout prend beaucoup de temps… Heureusement, je suis très entourée par mes proches. Et le contact des animaux procure un grand réconfort.

Véronik Marche fauconnerieLes longues semaines d’hospitalisation m’ont éloignée des oiseaux. En sortant du centre de rééducation, j’ai dû retrouver ma place dans la fauconnerie. Mais en fauteuil roulant, impossible d’entrer dans les volières pour le nettoyage ou le nourrissage. Toute cette partie un peu ingrate de notre activité est indispensable pour préserver le lien. La relation aux oiseaux ne se travaille pas seulement au gant. Elle commence dans des actes quotidiens. Il faut créer une proximité avec les rapaces. Certains individus qui m’avaient côtoyée, valide, ont eu du mal à accepter le fauteuil. J’ai ressenti leur stress quand j’ai voulu recommencer les démonstrations. À présent, nous sommes deux, le handicap et moi. Certains se sont habitués. Peu à peu, je suis parvenue à renouer le contact. Pour d’autres, le blocage reste définitif.

Les rapaces, surtout les nocturnes (chouettes, hiboux), sont des animaux sensibles et délicats. Nous faisons de l’élevage et de la reproduction. Je me suis occupée de petites chouettes effraie dès leur sortie de l’œuf. Elles me connaissent avec mon handicap. Un jour où je devais sortir, j’avais mis mes prothèses. En entrant dans la pouponnière pour les nourrir, j’ai tout de suite compris qu’il se passait quelque chose d’inhabituel. Elles se sont mis en position de défense sur ces « jambes » qui ne leur étaient pas familières.

Nous avons un projet de ferme pédagogique sur les rapaces

Véronick Marche fauconnerie 4Si Valéry continue à beaucoup bouger pour les démonstrations de fauconnerie, j’ai réduit mes déplacements. Tant que vous n’êtes pas confronté au handicap, vous ignorez la réalité de la société actuelle, le manque d’infrastructures. Pour diversifier nos activités, nous avons un projet de ferme pédagogique sur les rapaces, autour de l’interaction entre l’homme et la nature. Nous attendons l’autorisation administrative. Nous avons imaginé différentes aires de présentation des espèces d’oiseaux avec des décors rappelant leurs continents d’origine. Nous accueillerons des groupes de scolaires ou d’adultes. Bien sûr, l’ensemble du site sera entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite. »

Propos recueillis par Claudine Colozzi – Photos Fauconnerie Marche

il reste chirurgien

Surmonter son handicap: Marco Dolfin a perdu l'usage de ses jambes, mais il reste chirurgien

 
 
 

HANDICAP - L'accident n'a pas réussi à briser sa rage de vivre et sa passion pour la médecine. Marco Dolfin, 34 ans, cloué à un fauteuil roulant depuis une collision frontale qui lui a coûté l'usage de ses jambes, garde une force hors du commun. Un an de rééducation intensive et l'homme a retrouvé sa blouse verte. Attaché à un mécanisme lui permettant de garder la position verticale, l'homme a remis les gants et repris son poste de chirurgien. Une histoire de force et de courage que rapporte le site italien Avvenire.it.

 

2011. Marco Dolfin est transporté au service de traumatologie, en tant que patient. Après avoir subi un violent choc frontal, il parvient encore à recenser les fractures qu'il sent tout le long de ses jambes, mais à peine réveillé de l'opération, le jeune chirurgien n'a plus la moindre sensation. La cause : un hématome qui comprime sa moelle épinière. A peine mariés au moment de l'accident, Marco et sa femme Samanta passent leur première année en tant qu'époux à l'unité spinale. Le chirurgien orthopédiste doit récupérer pleinement l'équilibre d'un corps qui lui permettra de remplir l'objectif qu'il s'est fixé dès son réveil: continuer à opérer, en dépit de l'avis de ses amis, et continuer à vivre.

"Chaque minute de la journée, tu te retrouves à devoir tisser une vie nouvelle et parfois tu as envie de jeter l’éponge, déclare Marco. Par chance moi et ma femme, la personne la plus importante du monde dans cette bataille, nous la jetions de manière alternée: quand l’un cède, l’autre prend le relais".

Aujourd’hui Marco Dolfin est en mesure d’opérer comme avant, grâce à un dispositif adapté à ses besoins qui lui permet de travailler dans chaque posture intermédiaire entre les positions assise et couchée, lui offrant la stabilité nécessaire et lui permettant d’utiliser en toute sécurité les outils dont il a besoin, scies, marteaux et scalpels. Il peut aussi faire usage de toute sa force, comme le requiert la chirurgie orthopédique. A nouveau sûr de lui-même, il a pu ensuite rassurer les patients.

"Quant aux collègues, j’ai apaisé leurs doutes en les mettant devant le fait accompli: je peux à nouveau tout faire, jusqu’aux prothèses de hanches et de genoux, qui étaient les plus grosses incertitudes".

Par ailleurs, grâce à la physiothérapie, Marco Dolfin a à nouveau la possibilité de pratiquer son sport préféré, la natation. Il collectionne les médailles dans presque toutes les catégories et se prépare pour les Jeux paralimpiques de Rio 2016. Il reste bien sûr quelques problèmes d’ordre pratique et des moments de découragement, mais Marco ne perd pas la foi: "je ne remercie pas l’accident, mais il m’a permis d’encaisser les difficultés bien mieux qu’avant". Le chirurgien a accepté sa nouvelle vie, adaptant ses activités de jadis à sa condition actuelle. C’est ainsi qu’il est parvenu à ne pas se laisser submerger par la peine, comme tant d’autres, en préservant son univers, avec le soutien permanent de sa famille et la passion de son métier.

Cet article, publié à l’origine sur le Huffington Post italien a été traduit de l’italien par Matthieu Carlier.

Le handicap, c’est quoi ? Réponse en BD avec Technip

Le handicap, c’est quoi ? Réponse en BD avec Technip

Loin d’une représentation trop souvent associée au fauteuil roulant, le handicap est divers et multiple. Quels sont les différents types de handicap? Comment aborder le sujet en entreprise? Nous nous associons à Technip pour vous en dire plus!

Le handicap, c’est quoi ? - Technip

Le handicap ? Un sujet complexe?

Le terme handicap vient d’une expression anglaise utilisée lors d’un troc. « Hand in cap » (la main dans le chapeau) désignait une compensation à ajouter à son bien dans le cadre d’un échange déséquilibré. Par la suite ce terme a été utilisé dans les courses hippiques pour qualifier une pénalité attribuée à des cavaliers avantagés par rapport à leurs concurrents.

Ainsi, dès l’apparition de ce mot, le handicap n’est pas désigné comme un poids mais comme un inconvénient nécessitant des compensations. Si l’emploi de cette terminologie a évolué, sa signification ne s’est pas altérée: il suffit bien souvent dequelques aménagements pour que seules les compétences d’un collaborateur soient visibles.

Il n’existe pas un handicap mais une multitude de situations plus ou moins invalidantes. Nous nous sommes associés à Technip pour vous en dire plus sur celles-ci.

Quels sont les différents types de handicap?

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a proposé une classification des handicaps. Si celle-ci peut sembler généraliste, elle nous permet d’y voir plus clair sur le sujet.

Le handicap moteur:

Cette catégorie est la plus connue car son pictogramme est souvent confondu avec celui du handicap au sens large. Elle inclut certes le fauteuil roulant mais pas seulement, nous y trouvons aussi les difficultés de motricité des membres inférieurs ou supérieurs, les lombalgies, les Troubles Musculo Squelettiques (TMS), l’arthrose ou encore les amputations. Les aménagements nécessaires sont généralement: l’accessibilité des locaux, l’adaptation du poste de travail et parfois une flexibilité du rythme de travail.

Le handicap sensoriel:

Une déficience sensorielle se traduit par le manque de l’un des 5 sens. Parmi les pathologies qui s’y rapportent nous pouvons distinguer la surdité, la cécité, ou encore l’anosmie (perte de l’odorat). L’impact de ces types de handicap varie beaucoup d’un individu à l’autre.

Les aménagements devant être mis en place dans le milieu professionnel sont souvent des adaptations de postes de travail et l’utilisation d’outils adaptés. Grâce à ces compensations, le collaborateur concerné peut travailler en toute autonomie.

Le handicap cognitif:

Bien trop souvent confondu avec le handicap moteur ou la déficience intellectuelle, celui-ci résulte de troubles cognitifs. Nous parlons alors de troubles « dys » qui englobent notamment la dysphasie, la dyspraxie ou encore la dyslexie.

Pour chacun d’eux, la personne ne parviendra pas à effectuer correctement une action ou parfois à l’apprendre de manière classique. Une adaptation du milieu dans lequel l’individu évolue et une communication fluide suffisent souvent à pallier ce type de handicap.

Le handicap psychique:

Celui-ci se traduit souvent par un dysfonctionnement de la personnalité pouvant entraîner des troubles du comportement et de l’adaptation sociale. La dépression ou les troubles phobiques font partie des pathologies les plus fréquentes. Cette catégorie peut nécessiter des aménagements du rythme de travail mais surtout une attention aux signes de manifestation du handicap.

La déficience intellectuelle:

Une personne atteinte de déficience intellectuelle peut avoir des difficultés de compréhension, des limitations sur le plan de l’apprentissage et des connaissances ou encore des troubles de la concentration. Ceux qui en sont atteints nécessitent souvent de travailler en milieu adapté et protégé.

Les maladies chroniques invalidantes:

Comme leur nom l’indique ces maladies handicapent leurs porteurs de manière plus ou moins intensive suivant l’évolution de la pathologie. Parmi elles nous pouvons citer le diabète, la déficience cardiaque, l’épilepsie, le VIH, la Sclérose En Plaques (SEP) ou encore l’hépatite. Ici une flexibilité du temps de travail peut être requise, mais il faut surtout être à l’écoute du collaborateur qui en est atteint.

Comme nous vous l’avons dit plus haut, si cette catégorisation permet une meilleure compréhension du handicap il ne faut pas la prendre au pied de la lettre. Chaque handicap possède ses spécificités et c’est pour cela que nous conseillons aux collaborateurs comme aux managers de communiquer au maximum dessus. L’objectif? Laisser le handicap s’effacer pour faire place aux compétences.

 

 

La solution pour les pneus sales des fauteuils roulants

La solution pour les pneus sales des fauteuils roulants

 
Les roues de votre fauteuil roulant salissent-elles votre tapis ? Les pneus de votre fauteuil roulant laissent-ils des marques noires sur le sol ? Ne laissez pas votre fauteuil roulant endommager votre sol et vos tapis. Maintenant il existe une solution : Les RehaDesign Wheelchair Tire Covers couvrent les roues des fauteuils roulants manuels et empêchent celles-ci de transférer des marques de saleté ou traces sur le plancher ou les tapis. Regardez la vidéo ci-dessous.


* RehaDesign Wheelchair Slippers : Couvre les roues arrière des fauteuils roulants manuels
* RehaDesign Wheelchair Socks : Couvre les pneus avant pivotants des fauteuils roulants manuels.
* RehaDesign Mud Eaters : Housse pour roues arrière de fauteuil roulant, résistante à l'eau, pour roues humides ou boueuses, ou pour une utilisation dans les piscines et les spas.

Les Wheelchair Slippers et Wheelchair Socks sont fabriqués dans un joli tissu doux, avec une doublure spéciale à l'intérieur pour éviter tout glissement Ces housses de pneu pour chaise roulante sont lavables en machine et se placent facilement en quelques secondes comme vous pouvez le voir sur la vidéo.  

Démonstration des Wheelchair Slippers 
 

Démonstration des Wheelchair Socks 


Les housses de chaises roulantes Mud Eaters sont fabriquées en néoprène résistant. Toutes les housses RehaDesign pour chaises roulantes sont disponibles à l’achat sur le site RehaDesign.com.
 
 

Autisme : une application pour smartphone est née

Innovation - High Tech

Estelle Ast veut faire gagner en autonomie les personnes atteintes de troubles cognitifs./Photo DDM Thierry Bordas
 
Estelle Ast veut faire gagner en autonomie les personnes atteintes de troubles cognitifs./Photo DDM Thierry Bordas

 

C'est désormais une affaire qui roule pour la toulousaine Estelle Ast. Cette mère courage qui avait défié le Rectorat, le 21 mars 2014, en grimpant en haut d'une grue sur les allées Jean-Jaurès àToulouse, pour crier sa colère après le départ de l'auxiliaire de vie scolaire (AVS) de son fils Allan, autiste âgé de 8 ans, deux mois avant la fin des cours. À l'époque, le départ forcé de l'AVS, dont le contrat s'achevait début mai 2014, avait mis Estelle Ast hors d'elle. Son action, très médiatisée, avait fait mouche : elle avait fini par obtenir gain de cause, le retour de l'auxiliaire de vie scolaire de son enfant, désormais scolarisé dans une Clis (classe pour l'inclusion scolaire). Son combat pour lutter contre les préjugés qui entourent l'autisme en France ne s'est pas arrêté là.

«Favoriser l'autonomie des personnes handicapées»

La jeune maman se lance dans la commercialisation d'une application pour smartphone qu'elle a elle-même imaginée, à partir des centaines de consignes dont a besoin son fils pour ne pas perdre pied au fil de la journée (se laver, s'habiller, être à l'heure, etc.). Depuis son téléphone, elle envoie les bonnes informations à Allan qui les reçoit sur sa montre originale, dont le concept a été baptisé WatcHelp. Mais plus généralement, l'application «est destinée à favoriser l'autonomie des personnes touchées par un handicap». Sur la plateforme internet, son projet a séduit de nombreux donateurs. Estelle Ast a réussi à lever en un mois plus de 20 000 euros de fonds, grâce au lancement d'une souscription sur la plateforme internet de financement participatifKisskissbankbank. «Là, dit-elle enthousiaste, c'est moi qu'ils ont choisi parmi tous les projets présentés sur le site. Si j'atteignais les 10 000 €, la Banque Postale, partenaire de la plateforme, s'engageait à rajouter 10 000 euros supplémentaires. Et c'est chose faite aujourd'hui. J'ai également reçu un don de 1 000 € du magasin Super U de Montrabé».

«Comme tout parent ayant un enfant vulnérable, mon principal objectif est de le rendre le plus autonome possible. Alors je suis sans cesse à la recherche de nouvelles idées pour le faire progresser. Un jour, j'ai eu un déclic. Une idée qui allait non seulement aider mon fils, mais également de nombreuses personnes atteintes de troubles cognitifs, détériorant les processus mentaux de la mémoire, du jugement, de la compréhension et du raisonnement (Alzheimer, Parkinson, trisomie, TDA/H, TSA, sclérose en plaques, traumatisme crânien etc.). Ma plus grande satisfaction serait de permettre à la majorité d'entre eux d'accéder à une plus grande autonomie. Ainsi est né le projet WatcHelp», raconte Estelle Ast. L'application WatcHelp, qui sera développée par la société French App (Labège), sera disponible dans trois mois sur les smartphones Android (mais pas les iPhone, IOS), gratuite pour tester et ensuite vendue 2,90 euros.

15:07 Publié dans innovation | Lien permanent | Commentaires (0)