25/11/2015

Un réseau de neurones capables d’activer la marche identifié

Situés dans la moelle épinière, la capacité de neurones sensoriels à contrôler le mouvement a été mise en évidence pour la première fois. Si plusieurs points restent encore à élucider, la stimulation des voies sensorielles pour activer la marche chez l’homme représente un espoir pour les patients atteints de lésions de la moelle épinière.

Les lésions de la moelle épinière ne bénéficient, en dehors de thérapies expérimentales, d’aucun traitement à ce jour. Pour la personne qui en est victime, la rupture de la communication entre cerveau et moelle entraîne la perte du contrôle volontaire des mouvements et donc la paralysie. Cependant, il existe au sein de la moelle épinière des circuits de neurones sensoriels autonomes capables de générer la marche. Leur rôle ? Assurer la locomotion une fois que la décision est prise au niveau du cerveau de se déplacer. Cette aptitude à entretenir le mouvement intéresse fortement les scientifiques puisque activer ce réseau locomoteur pourrait permettre de marcher à nouveau.

Visualiser les neurones actifs

Ainsi, une équipe de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), emmenée par Claire Wyart, s’est penchée sur le fonctionnement et la modulation de ce réseau locomoteur spinal.

 

Afin de mieux le comprendre, les chercheurs ont étudié la motricité chez un modèle animal, le poisson zèbre. Pourquoi un tel choix ? Ce vertébré transparent est particulièrement adapté à l’optogénétique, une technologie de pointe permettant de stimuler des neurones ciblés avec de la lumière. Grâce à cette méthode, les cellules neuronales stimulées s’allument, devenant de la sorte visibles en transparence. L’exploitation de l’optogénétique a permis d’identifier un nouveau circuit neuronal sensoriel impliqué dans le contrôle du mouvement. En l’activant à différents moments (animal au repos ou en mouvement), les chercheurs ont mis en évidence les connexions capables de générer des oscillations électriques permettant au poisson de se mouvoir.

Un réseau locomoteur présent chez tous les vertébrés

Plus précisément, cette activité (c’est-à-dire les oscillations des neurones sensoriels) va activer en cascade des neurones moteurs. De manière très intéressante, il a été observé que la modulation de la locomotion dépend de l’état initial de l’animal : la stimulation déclenche la locomotion quand l’animal est au repos (ne bouge pas).
Second point fondamental : ce réseau sensoriel localisé dans la moelle épinière et impliqué dans la locomotion se retrouve conservé entre les différentes espèces vertébrées, notamment chez les primates, donc chez l’homme.
Certes, ces travaux nécessitent d’être approfondis. Mais les résultats originaux obtenus ouvrent de nombreuses pistes de recherche dans la compréhension du contrôle de la marche chez l’humain. Ils suscitent surtout l’espoir de pouvoir, un jour, stimuler précisément ces circuits nouvellement identifiés pour générer un mouvement chez des patients victimes de lésion de la moelle épinière. O. Clot-Faybesse

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Un traitement innovant pour soulager les douleurs neuropathiques périphériques

Un traitement innovant pour soulager les douleurs neuropathiques périphériques
 
Un traitement innovant pour soulager les douleurs neuropathiques périphériques

Les mécanismes à l’origine des douleurs neuropathiques périphériques demeurent encore méconnus. C’est pourquoi soulager les personnes qui en sont victimes reste difficile. Cependant, un nouveau traitement basé sur l’action des endorphines, substances produites par notre cerveau, est en développement.

Sensations de brûlure, de tiraillements ou de fourmillements, souffrances fulgurantes similaires à des décharges électriques ou encore altération de la sensibilité… Chroniques et intenses, ces symptômes, appelés douleurs neuropathiques, peuvent se montrer invalidants et bouleverser le quotidien de ceux qui en souffrent, comme les patients atteints de sclérose en plaques (Sep). L’origine de ces douleurs peut être centrale ou périphérique. Dans ce second cas, cela signifie que la douleur est la conséquence directe d’une lésion ou un dysfonctionnement pathologique du système nerveux périphérique. Cependant, les mécanismes responsables ne sont pas clairement identifiés. Ce qui est certain, en revanche, c’est que les douleurs neuropathiques périphériques (DNP) ont une origine différente d’une douleur conventionnelle. Un constat qui s’accompagne d’une difficulté majeure : le peu d’efficacité des traitements médicaux classiques (anti-inflammatoires, aspirine ou morphine) dans le soulagement des DNP.

Des molécules actuelles peu pertinentes

Jusqu’à maintenant, les thérapeutes se tournaient soit vers des antiépileptiques (diminuant l’excitabilité des neurones), soit vers des antidépresseurs (agissant sur certaines régions cérébrales impliquées dans le contrôle de la douleur). Mais les uns comme les autres ne soulagent les douleurs que chez une moitié des patients et ce partiellement (baisse de 30 à 50 % de leur intensité) et au prix d’effets secondaires importants, tels que vertiges, nausées et prise de poids. Pour remédier à cette problématique, un traitement innovant a été développé. Son principe ? Utiliser les endorphines, des substances fabriquées par notre cerveau et proches de la morphine. Sauf que notre cortex n’en produit que de petites quantités, qui vont être de plus rapidement dégradées par l’organisme…

Une thérapie naturelle bien tolérée

Les chercheurs ont donc travaillé à diminuer la dégradation des endorphines de façon à augmenter leur concentration et leur action dans le cerveau. Ainsi, le patient va lutter contre la douleur grâce à ses propres défenses. Une aide naturelle et non synthétique qui a comme second bénéfice de ne pas causer d’éventuels effets secondaires.
Une étude ayant validé l’innocuité du ralentissement de la dégradation des endomorphines chez l’homme, des tests cliniques sont en cours. Ils rassemblent 200 patients souffrant de douleurs neuropathiques périphériques dans plusieurs centres hospitaliers. Les résultats devraient permettre d’élaborer une nouvelle famille de médicaments modulant efficacement l’action des endorphines afin de soulager les douleurs neuropathiques. O. Clot-Faybesse

 

 

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30/01/2013

Un fauteuil roulant sous marin pour de superbes prises de vue

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Ce fauteuil roulant sous marin est un prototype élaboré par une équipe d’expert et Sue Austin elle-même. Celui-ci est équipé de deux hydrofoils en acrylique pour l’orientation haut / bas et deux propulseurs permettant de se déplacer. La flottabilité est assurée par des enveloppes gonflables. Ce fauteuil roulant sous marin, vous ne le trouverez pas dans le commerce mais il a permis de tourner de bien belles séquences sous marines que je vous laisse découvrir dans le dossier photo ci-dessous .

 

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Article original : www.handimobility.org

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