31/03/2017

Charte : vers une alimentation saine en institutions ?

Mieux manger dans les établissements médicalisés ? Plusieurs ministres s'engagent à travers une charte, signée le 29 mars 2017 avec plusieurs établissements médico-sociaux. Celle-ci compte proposer aux personnes âgées et aux personnes handicapées une alimentation saine et adaptée. Dans un communiqué, le gouvernement spécifie que cette convention vise à « promouvoir le plaisir à table, améliorer l'alimentation des personnes accueillies pour leur santé et leur bien-être, lutter contre le gaspillage alimentaire et garantir un approvisionnement local et de qualité. » Une initiative qui s'inscrit dans une démarche de responsabilité sociétale et de développement durable.

« De l'approvisionnement à la table »

Les ministres initiateurs du projet (Marisol Touraine, ministre la Santé, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, Ségolène Neuville, secrétaire d'État en charge du handicap, et Pascale Boistard, secrétaire d'État chargée des personnes âgées et de l'autonomie) appellent tous les établissements concernés, mobilisés en faveur du bien-être des personnes accueillies, à rallonger la liste des signataires. Et Mme Neuville de rappeler : « Promouvoir une alimentation de qualité en établissement est l'affaire de tous : de l'approvisionnement des produits jusqu'au service à table. »

21/03/2017

Financement des aides techniques par la PCH

Financement des Aides Techniques par la Prestation de Compensation du Handicap : des actions de tiers payant et d’attribution sur facture sont mises en place Un décret, publié au journal officiel le 17 novembre 2016 précise les modalités de mise en œuvre, par les conseils départementaux, du tiers payant pour l’achat des aides techniques et des autres aides financées par la PCH.

 

Il s’agit d’une mesure prévue par la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016 afin de faciliter l’accès des personnes handicapées aux équipements techniques coûteux, par exemple, les fauteuils roulants. Les Conseils Départementaux peuvent donc verser directement la partie du prix couverte par la PCH au fournisseur de l’aide technique ou des autres aides comme les aménagements de logement et de véhicule, surcoûts de transport (taxi, transport adapté, etc.), charges spécifiques ou exceptionnelles (protections pour incontinence, service de télé-alarme, frais de réparation, etc.) à la condition qu’une convention soit signée entre les fournisseurs – qui peuvent être une personne physique ou morale – et le conseil départemental et qui détermine, selon la notice du décret, «les modalités du paiement direct entre le conseil départemental et le fournisseur de l’aide».

 

La décision d’attribution de la PCH prononcée par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) précise, le cas échéant, l’idendité des tiers auxquels les éléments de la PCH précités seront versés directement, en accord avec le bénéficiaire. Le principe du paiement direct est possible dans le cas où le mécanisme d’avance pour les aménagements du logement ou du véhicule est actionné. Enfin, le décret autorise la CDAPH à prendre une décision d’attribution pour les aides techniques postérieurement à leur acquisition par le bénéficiaire, sur la base de la facture correspondante et non plus d’un devis.

 

Cette mesure vise à faciliter l’accès des personnes handicapées aux aides techniques et à simplifier les modalités d’instruction et de versement de la PCH. Le texte, énonce que, par dérogation, les droits à la PCH sont ouverts à compter de la date d’acquisition ou de location de l’instrument, équipement ou système technique. Cette date est au plus tôt le premier jour du sixième mois précédant le dépôt de la demande. Le délai prévu entre la date de l’acquisition et le dépôt du dossier est donc fixé à six mois.

 

Source : Actualités Sociales Hebdomadaires (23 novembre 2016 N° 2985)

 

NICOLE DUMAZY
REDACTRICE EN CHEF

08/03/2017

Le comédien autiste Hugo Horiot candidat à la présidentielle

 

« Je suis autiste, je suis autiste, je suis autiste… » Voilà ce que pourrait déclarer Hugo Horiot prochainement sur les plateaux de télé. Une variante des récents propos de François Fillon qui a répété à trois reprises « Je ne suis pas autiste » lors du JT de France 2 le 4 mars 2017 (article en lien ci-dessous).

Une société handiphobe

Toujours prompt au combat lorsqu'il est question d'autisme, Hugo Horiot, comédien et écrivain (L'empereur c'est moi, Journal d'un imposteur), a donc annoncé le 6 mars 2017 sa candidature à l'élection présidentielle. Ses motivations ? « Je ne suis pas là pour faire la police du langage mais l'autisme est souvent malmené par ceux qui ont la responsabilité de la parole publique. Ma réaction est spontanée dans un pays où le mot autisme n'est qu'une insulte pour dénigrer l'adversaire ». Et d'affirmer que « nous sommes dans une société autistophobe et, plus généralement, « handiphobe ». « C'est effrayant de voir qu'une personne qui entend diriger le pays est à ce point ignorante de ce qu'est l'autisme ».

5 millions de personnes concernées ?

« Une présidence autistique ferait du bien après une présidence normale », déclare Hugo Horiot avec déjà un sens de la formule propre aux ténors de la politique. « On estime à 500 000 le nombre de personnes touchées par l'autisme en France ; si l'on y ajoute les proches, les familles et les professionnels, ce sont près de 5 millions de Français directement concernés », explique le nouveau candidat qui veut, ainsi, enfin, faire entendre leur voix. « Cinq millions de personnes, c'est suffisant pour remporter une primaire, non ? », s'interroge Hugo Horiot.

Une société malade de normalité

« Je ne suis pas un « malade » et je ne me considère pas comme « handicapé ». C'est notre société qui est malade des contraintes de la normalité », poursuit-il. Selon lui, la France est le pays qui scolarise le moins les élèves autistes en milieu ordinaire. Et d'affirmer que 90 % des adultes sont au chômage alors que, dans d'autres pays comme l'Israël ou dans la Silicon valley, certaines entreprises innovantes ont saisi le potentiel de compétences parfois hors du commun. Celui qui se définit comme le « candidat de la neurodiversité » dit vouloir faire émerger « une société où l'on valorise les compétences de chacun plutôt que d'exclure, par ignorance, des talents ».

Croire au miracle

Son parti : « Le parti de la neurodiversité ». Son slogan : « Un destin pour tous ». Lorsqu'on lui demande s'il est vraiment sérieux, il répond : « Oui, j'ai même déjà une directrice de campagne qui travaille sur ce sujet ». Le candidat Horiot a donc jusqu'au 17 mars pour rassembler les 500 parrainages. « Je ne me fais pas beaucoup d'illusion mais j'aimerais quand même croire au miracle. » Sur le Net, des citoyens lui promettent déjà leur bulletin.

Le 1er label pour mesurer l'accessibilité des bâtiments

 

20% de personnes handicapées en France, 800 000 femmes enceintes par an, 25% de personnes âgées de plus de 60 ans, 2,4 millions d'enfants de moins de 3 ans… Un label lancé le 7 mars 2017 par la société Certivéa évalue « l'accessibilité universelle » des bâtiments, c'est à dire la facilité avec laquelle tous les publics y accèdent et y circulent.

Tous concernés

Co-élaboré avec l'agence d'architecture Handigo, en concertation avec des promoteurs, la Ville de Paris et des associations telles que l'APF (Association des paralysées de France) ce label Accessibilité a pour ambition d'évaluer tous types de bâtiments tertiaires. Le but est d'améliorer « le confort d'usage » des bâtiments, en valorisant les meilleures constructions. « Mieux accéder, s'orienter, circuler et vivre dans les bâtiments, monter et descendre les étages facilement, prévenir les risques d'accidents » est un objectif qui « nous concerne tous », fait valoir Certivéa. Filiale du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment), Certivéa délivre notamment la certification NF HQE, qui évalue les performances énergétiques et environnementales d'un bâtiment. Selon ses concepteurs, ce nouveau label pourra s'appliquer tant à des bureaux, qu'à un centre de congrès, un hôtel, un centre commercial, un restaurant, une plateforme logistique, un établissement scolaire ou pénitentiaire.

Six critères et trois niveaux

Six critères - la facilité d'accès, la facilité d'usage, la sécurité, le confort acoustique, le confort visuel et la prise en compte pérenne des besoins des utilisateurs - seront notés pour l'obtention du label, qui compte
trois niveaux (de 1 à 3 étoiles). Très hétérogènes, les caractéristiques prises en compte vont de la signalétique à l'ergonomie des espaces d'hygiène, en passant par les systèmes d'amplification des sons pour les personnes malentendantes ou encore une qualité acoustique permettant d'assurer une bonne compréhension des échanges et de réduire la gêne liée aux bruits. « Un label est un gage de qualité, que ce soit qualité d'usage, d'accueil comme de prestations. Être labellisé, c'est répondre à ces attentes et même offrir des garanties. Et c'est aussi un moyen de se démarquer de ses concurrents ! », souligne Brigitte Thorin, déléguée interministérielle à l'accessibilité.

Plaque magnétique à message pour TPMR (Handinorme)

Disponible en 2 versions texte et pictogramme.

Plaque magnétique à poser sur votre véhicule pour prévenir les automobilistes, plus particulièrement lorsque le véhicule est garé.

Messages

  • "Transport de personnes PMR" avec ou sans picto
  • "Transport de personnes PMR - arrêts fréquents
  • "Merci de ne pas se garer trop près, je sors en fauteuil"
  • "Transport d'enfants" avec picto
  • Picto d'enfants qui marchent

Plaque magnétique à message pour TPMR (Illustration n° 1)

Caractéristiques

  • Dimensions : 20 x 20 cm
  • Epaisseur : 0,60 mm
  • Matière : plaque magnétique
  • Coloris : texte blanc sur fond bleu

 

Informations et liens complémentaires