24/03/2018

Handicap, épilepsie, surdité : ces chiens qui protègent...

Par Antoine Pollez                   

Ils ont changé la vie de leurs propriétaires : labradors, caniches ou cockers, ces compagnons à quatre
pattes ont été éduqués pour rendre à leurs maîtres les facultés physiques qu'ils avaient perdues.

Des chiens d'alerte pour sourds

Dans les allées du salon Crufts, la plus grande exposition canine au monde, organisée à Birmingham (centre de l'Angleterre) début mars 2018 (lien ci-dessous), l'association "Hearing dogs for deaf people" (des chiens à l'écoute pour les personnes sourdes) offre une démonstration. Ses éleveurs professionnels apprennent à des chiens à reconnaître les sons du quotidien, que ce soit la sonnerie d'un réveil, une personne qui frappe à la porte ou une alarme incendie, et à transmettre l'information, en donnant un coup de patte, ou en adoptant certaines positions. "Notre objectif, c'est de rendre aux sourds leur indépendance grâce à leur chien", explique Veronica Pearce, la porte-parole de l'association. "Nous avons beaucoup de bénéficiaires qui ont pu, grâce à cela, déménager, s'installer seuls, sans que leurs proches aient à s'inquiéter".

Visa pour la liberté

Depuis sa création en 1985, l'organisation a déjà accompagné plus de 2 000 personnes. "S'il y a des requêtes particulières, on fait en sorte que l'animal soit entraîné" pour y répondre, explique Janine Hovey, une dresseuse de 27 ans. "Par exemple, si la personne a un bébé, on peut dresser le chien pour qu'il reconnaisse des pleurs dans un babyphone". Depuis trois ans, John Morris, un ancien manutentionnaire installé à Leeds (nord de l'Angleterre), emmène Théo, le cocker que lui a octroyé l'association, partout avec lui. "J'ai récupéré ma liberté. Avant je n'osais pas sortir", s'enthousiasme ce sexagénaire, qui a perdu l'audition il y a une quinzaine d'années après avoir travaillé toute sa carrière dans un environnement "très bruyant". Mais, pour lui, l'essentiel est ailleurs. Avec ses promenades et la curiosité que suscite son chien auprès des passants, John Morris a retrouvé confiance en lui. "Maintenant, je peux parler aux gens, je n'osais pas avant, je n'arrivais pas à les regarder dans les yeux", raconte-t-il avec satisfaction. "C'est comme une nouvelle vie". Bénévole pour l'association, il prend également part à des démonstrations.

Pour personnes épileptiques

Sa nouvelle autonomie, Lynn Radcliffe la met, elle, au profit de sa passion pour le football. "J'étais à Wembley (un stade londonien) il y a quelques semaines, quand on a battu Arsenal, 3-0 !", évoque avec plaisir cette supportrice de Manchester City. Diagnostiquée épileptique en 1998, elle avait à l'époque perdu son permis de conduire et son emploi, et dû abandonner ses loisirs. "Tout était devenu dangereux, même des choses aussi basiques que traverser une route, je pouvais avoir une crise subitement", se remémore-t-elle, "il fallait que quelqu'un m'accompagne". Mais, depuis quelques années, elle a pu retrouver un quotidien quasi normal en accueillant chez elle Simba, un labrador qui a suivi un programme de dressage développé par l'association britannique "Support Dogs".

Détecter une crise

"Il existe des signaux très subtils, que nous ne pouvons pas voir mais que les chiens peuvent détecter" 15 à 50 minutes avant une crise, explique Rita Howson, la directrice de l'organisation. Le chien peut alors prévenir son maître de l'imminence d'un épisode épileptique, par des aboiements ou un comportement précis. Si cette alerte n'empêche pas la crise de se produire, elle donne à la personne le temps de s'y préparer et d'éliminer le risque d'accident domestique. "Je me sens plus en sécurité chez moi", abonde Lynn Radcliffe. "Je peux prendre un bain sans avoir peur de me noyer. Si Simba me prévient que je vais faire une crise, je peux sortir pour éviter de m'exposer au danger".

En plus des épileptiques, "Support Dogs" accompagne également des adultes souffrant d'un handicap physique, et des enfants autistes. Au total, plus de 7 000 personnes au Royaume-Uni, dont 5 000 aveugles, sont assistées d'un chien dans leur vie quotidienne, selon "Assistance Dogs", qui fédère des associations de chiens guides dans le pays.

 

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Sur le web

27/01/2018

Hello-handicap

Handicap.fr, à l'origine d'Hello-handicap

Pensé par Handicap.fr, Hello handicap est le plus grand Salon de Recrutement sur internet et sur mobile dédié aux candidats en situation de handicap.

Il y a 6 ans, nous révolutionnions le recrutement des travailleurs handicapés en créant le premier salon en ligne.

En 2017, Hello handicap est arrivé !

Nouveau design, nouvelle ergonomie, nouvelles fonctionnalités… Hello Handicap, c'est encore plus d'efficacité, de simplicité, de rapidité pour faciliter la rencontre entre les talents et ceux qui les recherchent, où qu'ils se trouvent.

Grâce à une technologie unique, Hello handicap permet deux fois par an à 30.000 candidats handicapés de passer des entretiens avec des centaines des recruteurs dans toute la France, sans se déplacer, par téléphone et par tchat.

Hello Handicap permet également aux entreprises de sensibiliser leurs équipes (RH, Managers, …) à l'intégration du handicap puisqu'elles peuvent faire participer autant de recruteurs qu'elles le souhaitent et ce où qu'ils soient.

Visitez le site Hello-handicap

14/10/2017

AAH : fusion de ses 2 compléments de ressources en 2019

Que signifie la fusion des deux compléments de ressources de l'AAH annoncée le 20 septembre 2017 à l'occasion du premier Comité interministériel du handicap du quinquennat Macron ? Le dossier de presse du CIH (en lien ci-dessous) dit ceci : « Les deux compléments de ressources de l'AAH destinés à compenser l'absence de revenus professionnels de personnes handicapées exposées à des frais de logement, en vue de favoriser leur autonomie, seront fusionnés en un seul, comme prévu initialement par la loi de 2005. Cette mesure de simplification entrera en vigueur progressivement pour préserver les droits des actuels bénéficiaires de ces compléments. Elle permettra notamment d'alléger les démarches des bénéficiaires de l'AAH qui pourront prétendre à la majoration pour la vie autonome puisqu'il ne sera plus nécessaire de solliciter une évaluation de la capacité de travail en complément de l'évaluation de l'incapacité. Le complément restera compatible avec les aides aux logements de droit commun dont peuvent éventuellement bénéficier les allocataires. »

2 compléments, pour qui ?

Rappelons que le bénéfice de l'AAH peut être complété, pour les personnes handicapées qui ont un taux d'incapacité égal ou supérieur à 80% et qui touchent une allocation à taux plein, par l'un ou l'autre de deux compléments (ils ne sont pas cumulables) :
- Le Complément de ressources (CR) de 179,31 euros par mois lorsqu'elles ont une capacité de travail très faible, inférieure à 5%. 6% des bénéficiaires de l'AAH la perçoivent à ce jour, soit environ 65 000 personnes.
- La Majoration pour la vie autonome (MVA) de 104,77 euros par mois qui vient, elle, rehausser le niveau des allocations logement de droit commun. 14% des allocataires de l'AAH en bénéficient.

Détails du gouvernement

Cette annonce a interpellé les associations du champ du handicap, redoutant une perte de ressources pour certains bénéficiaires, qui se sont empressées de réclamer une explication de texte. Le 11 octobre 2017, le secrétariat d'État au handicap publie un communiqué de presse qui détaille cette nouvelle mesure… « Les bénéficiaires du complément de ressources vont accuser une perte significative de pouvoir d'achat ? FAUX », déclare-t-il. « La coexistence de ces deux compléments, dont le bénéfice est soumis à des conditions partiellement communes, et qui peuvent, ou pas, s'articuler avec les prestations logement de droit commun, nuit à la lisibilité des dispositifs et concourt à l'engorgement des MDPH par des demandes d'évaluations spécifiques. »C'est donc dans « une perspective de rationalisation et de simplification » que la fusion de ces compléments est engagée.

Pas avant 2019

« Elle ne sera pas effective avant le début 2019, poursuit le communiqué. Le complément de ressources (CR) qui implique une évaluation particulière de la capacité au travail des bénéficiaires, en sus de l'évaluation de son incapacité, disparaîtra. Subsistera la majoration pour la vie autonome (MVA). Les droits des bénéficiaires actuels seront maintenus ; la fusion des compléments interviendra au fil des nouvelles demandes. L'essentiel des nouveaux demandeurs vont pouvoir bénéficier de cette majoration dont le niveau, cumulé aux allocations logement, peut être supérieur à celui du complément. Seuls en seraient exclus les nouveaux bénéficiaires de l'AAH qui seraient par ailleurs propriétaires de leur logement ou logés à titre gratuit mais dont les charges de logement sont moindres ».  « Une très grande majorité des bénéficiaires devrait ainsi pouvoir prétendre au nouveau complément lors de la suppression du complément de ressource, selon le secrétariat d'Etat. Leur nombre sera précisé dans le cadre des travaux préparatoires au PLF (projet de loi de finances) 2019 ». 

11 asso ripostent

D'une même voix, et notamment via une pétition mise en ligne début octobre (article en lien ci-dessous), onze associations proposent une interprétation moins enthousiaste et dénoncent un nouveau dispositif qui pourrait représenter « une perte très significative de pouvoir d'achat ou très peu de gain » pour 65 000 bénéficiaires du complément de ressources. En effet, cette fusion s'alignera sur le montant le plus faible des deux, c'est-à-dire 104,77 euros. Au mieux la majeure partie de la revalorisation prévue de 90 euros de l'AAH euros serait absorbée, le gain n'étant plus que de 15 euros par mois à terme, au pire la baisse serait de près de 90 euros par mois, correspondant à la perte de la garantie de ressources. « Sans compter la baisse prévue des APL » de 5 euros par mois, ajoute de son côté l'APF (Association des paralysés de France) pour qui « ces mesures sont inacceptables, d'autant qu'elles touchent les personnes les plus lourdement handicapées, celles qui ne peuvent avoir de revenus professionnels. »

Question de simplification ?

L'APF tique également sur le fait que, comme énoncé par le secrétariat d'État, « l'objectif de la loi de 2005 » ne « visait à ne maintenir qu'un seul complément de l'AAH ». « C'est faux, s'insurge, Véronique Bustreel, responsable ressources au sein de l'association.Ces deux compléments sont inscrits noir sur blanc dans la loi de 2005. C'est une avancée importante qui avait été âprement négociée avec les associations ». Elle regrette par ailleurs que l'argument avancé soit « l'engorgement des MDPH » et fait son calcul : « 65 000 personnes pour le CR une fois tous les 5 ou 10 ans, contre 4 millions de dossiers traités par les MDPH chaque année, je doute que le problème vienne de là. L'objectif, c'est juste de faire des économies. ».

Et les renouvellements ?

Enfin, reste à définir le terme « nouveaux demandeurs ». Cette fusion concernera-t-elle aussi les demandes de renouvellement ? Véronique Bustreel affirme qu'elles seront considérées comme de « nouvelles demandes » et les allocataires perdront alors le bénéfice du CR. « C'est ce que nous a dit le gouvernement, relativisant en expliquant que certaines AAH étaient dorénavant acquises pour 20 ans. Mais la plupart des bénéficiaires l'ont plutôt pour 5 ou 10 ans. »

 

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Sur le web

La Cranberry pour plus de confort pour les patients sondés (Gyndelta/FSK)

Gyndelta est un complément alimentaire prescrit aux patients sondés, pour leur apporter un meilleur confort.

Gyndelta, la cranberry pour plus de confort pour les patients sondés

Naturellement riche en antioxydants, potassium, phosphore, sodium et Vitamine C, la cranberry est utilisée depuis des siècles, notamment par les indiens d'Amérique du Nord, comme remède naturel contre certaines maladies.

Appellée canneberge, grande airelle rouge d'Amérique du Nord, aotca ou ataca selon les pays, sa culture est complexe.

Issue de bassins sablonneux conçus pour que la plante y trouve les éléments essentiels à sa croissance, en particulier un sol acide et de grandes quantités d'eau, elle est généralement récoltée de fin septembre à début octobre, avant que ses baies ne soient séchées, nettoyées et acheminées vers les sites de production.

  • Le Gyndelta est fabriqué par le laboratoire pharmaceutique CCD suivant une qualité pharmaceutique.
  • La fabrication du Gyndelta et son conditionnement sont réalisés en France au sein d'une société de biotechnologie certifiée ISO 22000 et d'un laboratoire pharmaceutique.
  • Quelque soit la période de fabrication des gélules de Gyndelta, leur composition est totalement standardisée.
  • Le Gyndelta est fabriqué avec l'intégrité du fruit (1/3 de jus et 2/3 de peau et pulpe): le processus d'extraction est breveté préservant ainsi l'ensemble des actifs.
  • Gyndelta, la 1ère cranberry sur le marché lancée en 2001.
  • 36 mg de PACs par gélule.

Pour découvrir ou commander le Gyndelta, vous pouvez joindre votre interlocuteur FSK au 0800 650 116 ou bien vous rendre sur notre site .



Informations et liens complémentaires

22/07/2017

En 2024, Garches, "l'hôpital du handicap" va fermer

En 2024, l'hôpital Raymond-Poincaré à Garches (92) fermera définitivement ses portes, suite à une décision de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris). Cet établissement, qui accueille des patients depuis les années 30, est un centre de référence dans le domaine du handicap ; il abrite, notamment,  un Centre d'essai des fauteuils roulants, initiative unique en Europe, qui permet de tester plus de 200 modèles (article en lien ci-dessous). Les services de l'établissement déménageront à l'hôpital Ambroise-Paré, situé à Boulogne-Billancourt (92). « Nous avons appris la nouvelle le 10 juillet, a confirmé un délégué syndical de la CFDT au quotidien Le Parisien. Nous n'avons pas beaucoup de détails pour l'instant. »

Plus de locaux à Boulogne

C'est dans un souci d'économies et de bon sens que l'AP-HP dit avoir pris cette décision. L'organisme prévoyait initialement de construire davantage de locaux à Garches. Ce projet aura bien lieu mais sur le site de l'hôpital Ambroise-Paré, confirme Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP dans un courrier adressé à ses collaborateurs en date du 12 juillet 2017. La CFDT ne s'est pas prononcée à ce sujet pour le moment. « Nous attendons d'en savoir plus avant de nous prononcer », explique un syndicaliste au Parisien. L'AP-HP, de son côté, estime « cohérent » de réunir sur un seul et même site le personnel et les patients des deux centres hospitaliers.

Éviter des allers-retours

« Garches, en raison de sa position assez excentrée, a perdu de son attractivité, reconnaît la CFDT. Souvent, des patients suivis pour leur handicap à Garches doivent par exemple se rendre en cardiologie à Boulogne. Cela va permettre d'éviter beaucoup d'allers-retours. » Les gestionnaires de l'AP-HP estiment difficile de rentabiliser les activités de l'hôpital, qui compte 400 lits. « Pour y parvenir, il faut dépasser le seuil des 600 lits », explique un cadre hospitalier. « L'esprit du projet qui a été élaboré jusqu'à présent par les équipes de l'hôpital Raymond-Poincaré, avec une prise en charge globale des patients et un vrai parcours pour les personnes handicapées, sera maintenu et même renforcé », assure Martin Hirsch.

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