09/03/2019

Le cannabis thérapeutique en spray bientôt testé

L'hôpital de la Timone veut réaliser des tests sur des patients atteints de sclérose en plaques, de Parkinson ou d'épilepsie.

Le cannabis en spray constitue-t-il une véritable alternative thérapeutique ? C'est ce que des médecins de l'hôpital de La Timone veulent savoir, à travers une étude financée par le Neuropôle Dhune et l'association France-Parkinson. 

Comme l'explique France 3 Provence Alpes Côte d'Azur, des spécialistes du service de neurologie et de pathologie du mouvement, du CNRS et de l'institut de neurosciences de La Timone, veulent tester les effets de sprays de cannabis thérapeutiques sur des patients atteints de la maladie de Parkinson, de sclérose en plaques ou d'épilepsie sévère. 

 

Des inhalations pendant un an

L'objectif ? "Etudier les principes actifs du produit (THC et CBD) afin de trouver sa combinaison optimale, à partir de cannabis de synthèse". L'expérience devrait aussi et surtout servir à tester les effets de ce produit sur les troubles moteurs, l'anxiété et la dépression liés à Parkinson. 

LIRE AUSSI >> "Cannabis thérapeutique: un pas vers la légalisation" 

 

Tout au long de cette expérience d'un an, les sujets devraient inhaler du cannabis thérapeutique. Les médecins recherchent aussi des volontaires sains et non-fumeur.  

Le cannabis thérapeutique, sujet épineux

Avant sa mise en oeuvre effective, le protocole de l'étude doit être validé par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). En France, cette Agence souhaite mettre en place l'expérimentation du cannabis médical avant fin 2019. Elle propose de le réserver aux "patients dans certaines situations cliniques et en cas de soulagement insuffisant ou d'une mauvaise tolérance des thérapeutiques, médicamenteuses ou non, accessibles". 

11:23 Publié dans médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

20/10/2018

La boucle d’induction magnétique (BIM) permet aux personnes malentendantes appareillée de compenser leur handicap.

Brochure: la BIM

Le ministère de la transition écologique et solidaire en collaboration avec le Ministère de la cohésion des territoires a publié une brochure sur les boucles à induction.

 

La boucle d’induction magnétique (BIM) permet aux personnes malentendantes appareillée de compenser leur handicap. Elle permet de distinguer les informations utiles du bruit ambiant. 

Consacrée à la boucle d'induction magnétique (BIM), la brochure, 18 pages, explique ce qu'est cette BIM, comment elle fonctionne, schémas à l'appui. Sont passés en revue les contraintes techniques, les types de matériel qui conviennent le mieux selon la configuration de la salle à équiper, les alternatives à un installation lourde. 

 Envie d'en savoir plus, téléchargez la brochure

11:10 Publié dans médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

LE ROYAUME-UNI AUTORISERA LE CANNABIS THÉRAPEUTIQUE LE 1ER NOVEMBRE PROCHAIN

La liste des pays autorisant la consommation du cannabis thérapeutique s'allonge encore. Après l'Allemagne, l'Autriche et la Finlande, cette fois-ci, c'est le Royaume-Uni qui s'apprête à rejoindre les rangs.

Dès le 1er novembre prochain, il sera possible de consommer du cannabis, ou des dérivés de cette drogue, en Ecosse, en Angleterre, au pays de Galles et en Irlande du Nord. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Intérieur britannique Sajid Javid, jeudi 11 octobre. «J'ai toujours eu l'intention de faire en sorte que les patients puissent accéder au traitement médical le plus approprié», a-t-il affirmé. En revanche, le ministre s'est montré clair : cette mesure n'ouvre pas la voie à une légalisation du cannabis à usage récréatif. 

Le débat avait pris de l'ampleur outre-Manche après la médiatisation des cas de personnes malades se soignant illégalement à l'aide de produits dérivés du cannabis. Deux enfants notamment, souffrant d'épilepsie consommaient de l'huile de cannabis pour apaiser leurs symptômes. 

Sajid Javid avait missionné des experts indépendants pour statuer sur la question de l'efficacité thérapeutique du cannabis, lesquels avaient donné un avis favorable à l'usage médical de la substance. 

10:47 Publié dans médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

21/04/2018

De jeunes autistes suivis en télémédecine : l'avenir ?

Depuis 2012, la MAS (Maison d'accueil spécialisée) Maison des Oiseaux, à La-Châtre (Indre), accueille 24 adultes autistes et épileptiques. Très vite confronté à la pénurie de neurologues et psychiatres dans la région Centre, l'établissement s'est trouvé dans l'incapacité d'assurer à ses bénéficiaires les soins inhérents à leur handicap. Alors, dès 2013, son association gestionnaire, « À Tire d'Aile », a conçu un programme de télémédecine le reliant au CHRU Bretonneau de Tours (plus précisément au service du Pr Bertrand de Toffol, épileptologue, et au CRA, centre de ressources autisme Centre Val de Loire).

H.fr : Pourquoi une telle initiative ? 
Marie-Lucile Calmettes : C'est une question de survie pour les établissements qui se trouvent dans des déserts médicaux. La-Châtre/CHRU de Tours, c'est 2h30 de route, aller. Compliqué pour déplacer nos résidents, cher (il faut un accompagnant et payer un taxi à la charge de la Sécurité sociale), stressant et donc improductif…

H.fr : C'est ainsi que le dispositif appelé « Pégase » a vu le jour…
MLC : Nous l'avons réellement lancé en 2015. Il y a évidemment eu quelques lenteurs au début, le temps que nos équipes soient assez formées, puis à cause des problèmes de connexion. La technique n'est pas compliquée mais exige une préparation minutieuse.

H.fr : Il n'a pas été difficile de convaincre les médecins ? 
MLC : Évidemment, aussi bien celui de notre établissement qui a dû changer ses habitudes que le neurologue et le psychiatre de l'hôpital qui pensaient perdre leur temps et ne concevaient pas de travailler à distance. L'hôpital disait avoir d'autres priorités dans ce domaine, comme les maisons d'arrêt ou de retraite. Mais les réticences ont été levées car nous avons été pugnaces, et surtout parce que nous avions un mécène important, l'action sociale de Malakoff Médéric. Il a ensuite fallu former le personnel pour que les dossiers soient correctement préparés.

H.fr : Vous êtes dans l'air du temps puisqu'Emmanuel Macron affirme vouloir encourager la télémédecine…
MLC : Il a en effet déclaré : « Nourrissez-nous de projets et d'idées concrètes ». Eh bien, c'est ce que nous faisons. Pégase est un dispositif précurseur, je crois bien le seul en France entre une MAS et un CHU, et nous avons essuyé suffisamment de plâtres pour pouvoir, aujourd'hui, en faire bénéficier le plus grand nombre. C'est une petite révolution pour les médecins, les établissements médico-sociaux et les hôpitaux qui sont les centres experts sollicités. Le PLFSS (projet de loi de finances de la Sécurité sociale) 2018 prévoit désormais de rémunérer les actes de télémédecine. Ça ne va rien changer pour nous car nous avions déjà un budget dédié au sein de l'établissement ; par contre, on espère que cela va permettre d'ouvrir ce type de pratiques à d'autres…

H.fr : Concrètement, ça se passe comment ? 
MLC : Prenons l'exemple d'un résident épileptique qui est suivi en neurologie. Son médecin a besoin de différents examens : un bilan sanguin, éventuellement une séquence vidéo en cas d'épisode de crise (les chambres sont équipées de caméras) et un électroencéphalogramme. Pour ce dernier examen, c'est souvent la croix et la bannière avec les personnes autistes alors, deux fois par an, l'assistante du neurologue le réalise dans la chambre du résident, au calme, puis rapporte les enregistrements à l'hôpital.

H.fr : Ensuite, pour la consultation, tout se fait donc à distance ? 
MLC : Oui, un rendez-vous de téléconsultation est pris qui réunit devant un écran le résident, le médecin et l'infirmière du centre, le référent et la famille. Via une « autoroute de télémédecine », on a fait passer les bilans et les résultats. C'est comme s'ils étaient les uns en face des autres.

H.fr : Qu'appelez-vous « autoroute de télémédecine ». C'est envoyé par mail ? 
MLC : Bien sûr que non. Le transfert de ces infos confidentielles se fait via un prestataire homologué par l'Agence régionale de santé qui lui a confié la mise en place de cette plateforme de transmission et d'archivage sécurisés. Nous y sommes abonnés.

H.fr : Et en cas d'urgence ? 
MLC : Ce dispositif n'a pas vocation à gérer les urgences.

H.fr : Parmi les résidents, qui a pu en bénéficier ? 
MLC : Tous ! Plus aucun ne se rend à l'hôpital, sauf en cas d'urgence ou d'hospitalisation.

H.fr : Vous souhaitez essaimer cette pratique ?
MLC : Oui. Les équipes du CHRU et la Maison des Oiseaux ont donc consigné ce nouveau savoir-faire sous un format de guide méthodo/retour d'expériences d'une quarantaine de pages, afin d'aider d'autres établissements médico-sociaux qui voudraient s'engager dans ce processus. Ce serait dommage, à une époque où l'on parle tant de télémédecine, de ne pas le faire connaître. Par ailleurs, nos installations de télémédecine (vidéo et balise de transmission) peuvent être mises à disposition des cabinets médicaux du département pour d'autres types de consultation ou pour l'organisation d'un réseau de santé, télé expertise et télé formation à plus grande échelle. L'arrivée de la fibre dans la ville de La-Châtre va grandement faciliter notre travail.

H.fr : À qui profite ce système ? 
MLC : À toutes les parties, y compris l'ARS (Agence régionale de santé) en termes financiers. Pour une structure importante, c'est vraiment rentable. Mais nous ne l'avons pas fait pour cela.

H.fr : Et le secrétariat d'État au Handicap, il en dit quoi ?
MLC : Nous avons proposé Pégase aux membres du Comité interministériel du handicap (CIH), ainsi qu'à la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie). Tous l'ont trouvé formidable, d'autant que lorsqu'on lit la lettre de mission du CIH, il est écrit que la télémédecine doit être favorisée. Pegase pourra aussi servir le nouveau plan autisme, dans le cadre de l'amélioration du repérage des adultes autistes confié aux CRA (centre de ressources autisme) ou autres équipes expertes. Grace à la télémédecine, tous les résidents de la Maison des Oiseaux ont pu être diagnostiqués, évalués et sont maintenant suivis par le CRA de Tours, ce qui n'aurait pas été possible en raison de l'éloignement de notre établissement.

Notre projet était vraiment très précurseur et ne coulait pas de source mais nous avons dû le réaliser car, pour nous, c'était une question de survie et, au final, le bénéfice est tel qu'il mérite d'être valorisé.

© Site À Tire d'Aile

 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

Sur le web

10:54 Publié dans médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

27/05/2017

Nao, un robot éducateur qui éveille des enfants autistes

https://youtu.be/8BiayzQxTQA

Il sait marcher, il chante, il danse. Depuis quelques mois, le petit robot humanoïde Nao est expérimenté auprès d’enfants atteints d’autisme. Et pour les éducateurs, les résultats sont très positifs : contrairement aux humains, le robot libère les enfants de toute forme d’angoisse et favorise les interactions entre ces enfants figés dans leur bulle. Nous avons assisté à des séances de rééducation dans un centre des Yvelines, où le robot est testé depuis novembre.

10:31 Publié dans médecine | Lien permanent | Commentaires (0)