30/11/2016

Le cinéma français se mobilise pour le handicap

« J'ai le rôle. J'ai le rôle. » Ils ont le rôle… Tous le même. Enthousiasme délirant de quelques stars du cinéma français : Jean Dujardin, Kad Merad, Richard Berry, Elisa Tovati, Gérard Darmon, Julie Ferrier, Zinedine Soualem, Zoé Félix et Dominique Besnehard. Mais quel est ce rôle qui les met dans un tel état ? Réponse à la fin du clip : « Face au handicap, on a tous un rôle à jouer. Vous aussi, jouez votre plus beau rôle. » Percutant, efficace, réjouissant !

Perce-Neige mobilisé depuis 50 ans

On doit cette nouvelle campagne autour du handicap mental, qui sera diffusée sur le web du 28 novembre au 15 décembre 2016, à l'association Perce-Neige. Le 6 décembre 1965, le célèbre acteur Lino Ventura, père d'une petite fille handicapée, lançait un appel à la télévision pour sensibiliser l'opinion publique sur cette question. Cinquante ans plus tard, son combat reste d'actualité. Et ce sont des comédiens nouvelle génération qui reprennent le flambeau. « En 2016, il faut encore plus que jamais réveiller les consciences, créer de l'engagement et recruter de nouveaux donateurs », explique l'association dans un communiqué. Parce que le combat contre l'indifférence est sa priorité, Perce-Neige a donc décidé de réunir à nouveau la famille du cinéma pour rendre hommage à son fondateur en mettant en scène les nouveaux visages du 7e art.

Par un réalisateur césarisé

La réalisation de ce film a été confiée à Xavier Giannoli, César du meilleur réalisateur et du meilleur film pour Marguerite. Bruno Solo prête également sa voix pour un spot radio de 30 secondes qui sera diffusé en décembre sur les grandes ondes. Un site dédié est ouvert pour l'occasion (en lien ci-dessous) qui invite les internautes et le grand public à se mobiliser. Et l'association Perce-Neige d'affirmer : « Si chacun joue un rôle, les mentalités face au handicap peuvent évoluer et changer ».

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21/10/2016

Netflix annonce une série humoristique sur l'autisme

Atypique, cette série ? Montrer le quotidien d'un garçon autiste qui cherche à s'émanciper n'est, en tout cas, pas des plus fréquents. C'est le pari lancé par la série Atypical, que vient de commander la plateforme de streaming Netflix. La première saison comportera huit épisodes. Créée par Robia Rashid, elle suivra le quotidien d'une famille dont l'un des enfants est atteint de troubles autistiques.

Côté casting, on retrouvera Jennifer Jason Leigh (vue dans le film Les Huit salopards, de Quentin Tarantino), qui interprètera une mère de famille envahissante. Le garçon autiste sera joué par le comédien britannique Keir Gilchrist tandis que l'acteur Michael Rapaport, connu grâce à Prison Break, campera le père de famille. La thérapeute du jeune homme sera incarnée par Amy Okuda (How to get away with murder).

Si la série innove en parlant autisme, elle n'est pas la seule à aborder le handicap à l'écran. On pense notamment à la série Speechless, dont l'un des personnages principaux est atteint d'infirmité motrice cérébrale (lire article en lien ci-dessous).

Début du tournage d'Atypical prévu fin 2016. Les premiers épisodes devraient être diffusés sur Netflix courant 2017.

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19/03/2016

Cinéma et handicap

Handicap.fr est partenaire de Cinéma & Handicap

Ce site s'attache à réaliser une photographie des représentations du handicap ainsi que des pratiques sociales et professionnelles de l'accompagnement des personnes handicapées.

Cette "photographie" se fait par le biais de court-métrages

Ce site s'attache à valoriser :

  • La reconnaissance de l'autre, de sa dignité et des ses différences,
  • La justesse du regard sur les situations du handicap,
  • La valorisation de la créativité des personnes handicapées.

 

Visitez le site Cinéma et handicap

 cliquer sur l'image

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08/11/2015

Vestiaires saison 5 sur France 2 : le délire continue !

Vestiaires saison 5 sur France 2 : le délire continue !

Résumé :Vestiaires, la mini-série déjantée qui fait prendre la tasse aux préjugés sur le handicap revient sur le petit écran pour une saison 5. Ses 40 épisodes sont diffusés du lundi au jeudi sur France 2 à 20h40, jusqu'au 13 janvier 2016. 

Par Handicap.fr / Emmanuelle Dal'Secco, le 08-11-2015 


C'est reparti pour une saison 5. Les trublions 

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Chroniqué ciné --En Equilibre

Dans En Equilibre, un film de Denis Dercourt sorti en avril dernier, Albert Dupontel joue le rôle d’un homme en fauteuil roulant. Serait-ce devenu un passage obligé, pour tout bon acteur, d’interpréter un personnage en situation de handicap ?

Marc (Albert Dupontel), cascadeur équestre de profession, est victime d’une mauvaise chute lors d’une cascade qui tourne mal. Il se retrouve « paraplégique D10″, comme on dit dans le milieu : cela signifie qu’il est paralysé au niveau des jambes, et du torse à partir des seins. Florence (Cécile de France) travaille quant à elle dans une compagnie d’assurance et est en charge du dossier de l’accident de Marc.

La relation qu’ils entretiennent est tout d’abord conflictuelle, chacun étant d’un côté de la barrière : Florence cherche à minimiser l’accident et à faire accepter l’offre de sa compagnie à Marc, alors que ce dernier ne veut pas accepter ce qu’il considère comme une indemnisation au rabais. Petit à petit, les deux apprennent cependant à se connaître et des sentiments finissent par fleurir.

Un paradigme oppressant entre vie d’avant et vie d’après

Le film commence par une scène où l’on voit Marc faire des cascades à cheval sur la plage. Il prend son temps, savoure assis dans le sable le simple fait d’être avec son cheval. Lors de la scène qui suit, il est en fauteuil, à un repas organisé par ses amis suite à son retour à domicile. Juxtaposer ces deux moments chargés de symbolisme met automatiquement en opposition sa vie de personne valide et sa vie de personne en fauteuil roulant. Cela relève certes d’une réalité, mais semble aussi donner un certain ton, amer ou pessimiste, au film : on s’attend alors à ce que sa vie d’avant soit présentée comme heureuse, et celle d’après complètement détruite et sans intérêt.

Bien sûr qu’une paraplégie suite à un accident crée deux vies en une, mais était-ce obligatoire de le mettre en exergue de cette manière ? Une autre scène, peu de temps après, montre Marc discutant avec Florence dans le cadre de leur relation professionnelle. Celle-ci lui dit que, de toute manière, il a tout perdu ses jambes, son travail, sa passion et que, vu son handicap, les médecins sont formels, il ne pourra jamais remonter à cheval. Au bout d’à peine une vingtaine de minutes, l’ambiance du film est déjà plutôt lourde.

Un film qui déjoue sa propre pesanteur

Par la suite, on verra pourtant Marc trouver des solutions pour remonter à cheval, pour mener la vie qu’il veut. Ce n’est pas redondant, ce sont juste des scènes qui s’égrènent au fil du film et viennent contrecarrer cette scène où Florence le réduisait à un homme paraplégique ne pouvant plus rien faire. Il y a également plusieurs moments où Marc provoque Florence, la pousse à être honnête et franche sans tenir compte du handicap, qui a tendance à inhiber les gens : comme ceux qui, par exemple, n’osent plus vous traiter d’abruti. Et pourtant, l’un et l’autre peuvent très bien aller de paire !

La sensation de pesanteur des premières scènes est alors peu à peu neutralisée et le réalisateur semble semble vouloir montrer et prouver que non, une personne paraplégique n’est pas condamnée à être malheureuse. Et que oui, elle peut faire énormément de choses. Il y a là un petit côté démagogique, mais qui a l’avantage de rester au second plan, l’histoire entre Marc et Florence devenant finalement l’aspect le plus important du récit : on se retrouve devant un film parlant d’amour et de rêves. Le handicap est toujours là, il permet de parler de tous ces sujets mais parvient à se faire oublier. Beaucoup de scène montrent d’ailleurs Marc en plan serré, au dessus de la taille. Un choix qui n’est pas anodin qui peut être perçu comme une volonté de ne pas montrer le fauteuil… ou, surtout, de faire passer l’homme avant son handicap.

Malgré son amorce un peu rebutante, le spectateur du film En Equilibre se laisse pourtant embarquer dans cette jolie histoire. Bien sûr que l’on voit le coté dur du handicap, mais comment le nier quand il vous force à reconsidérer votre vie, à revoir votre quotidien et tout ce que vous croyez acquis ?

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14:31 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)