01/09/2016

Adolescents en situation de handicap et puberté

 

Deux filles et deux garçons se tiennent en riant, en se tenant par les épaules. (Stephanie Hofschlaeger/pixelio.de)
L’amitié et les échanges avec des jeunes du même âge sont très importants pour les adolescents. 

Comme si la puberté ne suffisait pas à elle seule, elle confronte aussi les jeunes personnes handicapées à un tout autre défi. Lorsqu’elle s’installe, plus rien n’est pareil.

La puberté représente une étape importante entre l’enfance et l’âge adulte; une phase nécessaire, par laquelle tous doivent passer un jour ou l’autre. La puberté est un processus de mûrissement, pendant laquelle se développe la maturité sociale, psychique et, surtout, physique.

Education ciblée à l’encontre des peurs et des agressions

Le développement du corps physique, en particulier, peut causer plus de troubles aux enfants handicapés, en particulier lorsqu’il s’agit de déficience intellectuelle. En effet, il peut arriver qu’un décalage soit observé entre l’âge sexuel et l’âge mental de l’adolescent. Les importants changements d’ordre physique ne peuvent être gérés et sont souvent source de craintes, d’insécurité, voire de dégoût.

C’est pourquoi il est important d’informer les jeunes suffisamment tôt. Il ne s’agit pas uniquement de préoccupations d’ordre sexuel, mais également des changements corporels, tels que les premières menstruations chez les filles et les premières éjaculations chez les garçons.

Il est tout aussi important de fournir des informations sur les méthodes de contraception, et, en ce qui concerne les jeunes filles, de s’assurer qu’elles consultent une gynécologue. Car soyons sincères, les adolescents ont leurs propres idées, et rien ne les empêchera d’avoir une relation sexuelle si cela est ce qu’ils désirent. Mieux ils sont informés, mieux ils pourront ainsi se protéger contre d’éventuelles agressions, contre une grossesse non désirée, ou encore contre les maladies transmises sexuellement.

Le plaisir de découvrir son propre corps

La masturbation est, aujourd’hui encore, un sujet tabou, bien que des études révèlent que 95% des jeunes hommes et 60% des jeunes femmes la pratiquent régulièrement. Pour la grande majorité d’entre eux, il va sans dire que cela se passe en privé.

«Les jeunes personnes atteintes de déficience intellectuelle ne font aucunement attention à l’heure ou à l’endroit», explique Carmen Wegmann, psychologue chez insieme. C’est pourquoi il arrive parfois que ces jeunes se masturbent en public, simplement parce qu’ils en ont envie. Les parents ou accompagnateurs doivent alors faire comprendre au jeune qu’il est normal de se masturber, que cela toutefois est un acte privé et qu’il doit se faire à la maison.

Le premier amour est souvent source de fortes émotions.

A la recherche de sa propre identité et du premier amour

La puberté est également synonyme de la recherche du moi. Qui suis-je, qui voudrais-je devenir ? «Il arrive souvent que les jeunes se comparent entre eux et qu’ils cherchent à reproduire un idéal inatteignable», explique Carmen Wegmann.

Toutefois, un handicap physique établit une distinction sans équivoque par rapport à d’autres personnes non handicapées, ce qui peut représenter un fardeau lourd à porter pour de nombreux jeunes. Pour eux, les images idéalisées telles que transmises par les médias sont pratiquement inatteignables. C’est pourquoi il est important de renforcer leur sentiment d’estime de soi. Ils doivent prendre conscience qu’ils sont irremplaçables et dignes d’être aimés, qu’ils peuvent atteindre leurs objectifs et qu’ils peuvent être autonomes.

Un peu plus tard, lorsque dans la plupart des classes se forment les premiers couples, de nombreux jeunes en situation de handicap doivent apprendre à encaisser les premiers refus. Leur différence est alors trop repérable et devient source de problèmes.

Le dialogue avec d’autres jeunes du même âge et dans une situation similaire de handicap est alors d’autant plus important ; en effet, ils ne se distinguent pas les uns des autres en raison de leur handicap, et peuvent ainsi se concentrer sur les changements d’ordre physique et sociaux. Les jeunes peuvent ainsi prendre conscience de qui ils sont, sans constamment être réduits à leur handicap.

Que peuvent faire les parents ?

Tous les jeunes ont besoin d’un accompagnement pendant la puberté : certain plus, d’autres moins. Carmen Wegmann explique: «Les parents doivent apprendre à lâcher prise, à laisser grandir leur enfant, sans toutefois le laisser tomber; les adolescents ne veulent plus de la bienveillance surprotectrice de leurs parents, mais tiennent encore à la sécurité émotionnelle qu’ils leurs témoignent.» Pendant cette période, les parents se doivent d’être patients et compréhensifs, tout en mettant encore certaines limites. L’accompagnement d’un jeune doit être à l’image du jeune en devenir, c’est-à-dire une personne qui n’est plus un enfant, mais pas encore un adulte.

Soins et sexualité

Au même titre que la plupart d’entre nous, les personnes souffrant d’un lourd handicap et nécessitant des soins éprouvent aussi le besoin de vivre une sexualité épanouie. Ce fait est désormais reconnu au sein de la société, ainsi que dans le monde médical et infirmier.

Aujourd’hui, la sexualité représente de moins en moins un sujet tabou. Cependant, tous les domaines n’ont pas effectué ce pas. A titre d’exemple : le domaine des soins. En effet, les soins dispensés aux personnes lourdement handicapées nécessitent un contact très rapproché, voire intime, qu’il s’agisse de soins ambulatoires ou stationnaires, qu’ils soient apportés par des proches ou par des étrangers.

En effet, selon la Société allemande pour les soins médicaux intensifs (GIP), «il existe de nombreux points communs entre les soins infirmiers et les soins de nature sexuelle». Comme le patient doit être lavé, habillé, voire porté, cela crée souvent une grande proximité physique. A cela s’ajoute que les personnes lourdement handicapées ne disposent généralement pas des mêmes possibilités de vivre une sexualité épanouie, ceci non seulement en raison de leur situation physique, mais aussi de l’attitude de la société envers de tels besoins, et de difficultés dans la recherche d’un partenaire.

Moins de possibilités de vivre une sexualité épanouie

Ainsi, les besoins sexuels, qui sont souvent provoqués accidentellement lors des soins, sont souvent réprimés. Il arrive même parfois que certaines personnes souffrant de grave démence se soulagent devant leur soignant. Il en résulte souvent une zone grise, qui touche particulièrement les soignants affectés aux soins délicats, mais qui toutefois fait trop rarement l’objet de discussions.

En particulier pour les adultes qui s’occupent de leurs propres parents, la sexualité de ceux-ci est souvent un sujet tabou. Dans un tel contexte, parler ouvertement des questions relevant de la sexualité demeure souvent difficile. Les aides-soignants eux-mêmes n’ont pas toujours, non plus, les mots pour en parler.

Aborder ouvertement le sujet de la sexualité peut permettre d’éviter bien des situations désagréables. 

Soins et sexualité

On observe ici un changement de mentalité, également abordé par la convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées. La Convention prévoit notamment que les personnes handicapées disposent du droit à l’autonomie sexuelle. Garantir le respect envers l’autonomie, la plupart des soignants sont d’accord sur ce point.

Ce qui préoccupe davantage, c’est la question à savoir comment y parvenir. Bien évidemment, un soignant n’a pas la responsabilité de s’occuper de la vie sexuelle des patients. Toutefois, il assume la responsabilité de soutenir le patient dans son autonomie ainsi que de s’assurer que la frontière entre soins et sexualité ne soit pas franchie.

Dialogue respectueux

C’est pourquoi il est important que patients et soignants puissent parler ouvertement de la sexualité et aborder ensemble diverses possibilités. A cet égard, il est essentiel de porter attention au choix des mots ainsi qu’à la vie privée des patients. Le GIP (voir ci-dessus) a publié une liste de conseils à l’intention des soignants. La sexualité des personnes nécessitant des soins ne doit pas signifier une voie sans issue ; au contraire, il existe de nombreuses possibilités.

A titre d’exemple, la sphère privée du patient doit être respectée ; cela signifie qu’il est important de cogner à la porte avant d’entrer, ou encore de ne pas se présenter à une heure indue. Il est également possible d’aborder le sujet des moyens sexuels auxiliaires. En outre, les personnes handicapées ont la possibilité de faire appel à un service d’accompagnement sexuel (dont les frais sont à la charge du patient).

Formation et conseils sur le thème des soins et de la sexualité

Aujourd’hui, les formations en soins infirmiers consacrent une partie de leur enseignement aux besoins sexuels des personnes nécessitant des soins. D’ailleurs, les soignants doivent aussi participer régulièrement à des cours de formation continue dans ce domaine. En ce qui concerne les proches soignants, il serait également recommandé d’offrir des séminaires traitant de la façon de gérer la question relative à la sexualité.

05/03/2016

VOTRE AVIS | Faut-il légaliser les assistants sexuels pour les handicapés ?

C'est une première en France : à l'été 2016, une formation à l'assistance sexuelle des personnes handicapée va voir le jour. Le sujet est longtemps resté tabou dans notre pays, les handicapés ont pourtant droit, eux aussi, à une sexualité. Le "cursus" débutera à la rentrée prochaine à Paris.

Les "cours" dureront près d'un an, au cours duquel 100 heures d'enseignements seront assurées par des "assistants sexuels certifiés, des professionnels de sexologie, de psychologie, et d'éthique".

 

En France, l'assistance sexuelle est considérée comme de la prostitution

Le problème, c'est que si cette activité existe déjà en toute légalité chez nos voisins en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, au Danemark et en Suisse, elle reste assimilée par la loi française à de la prostitution. En mars 2013, leComité consultatif national d'éthique s'était d'ailleurs prononcé contre la reconnaissance de ce métier. Voilà pourquoi de nombreuses associations se battent pour légaliser les assistants sexuels.

01/02/2012

Idylive, leader de la rencontre handi-valide

Pourquoi essayer Idylive ?

Idylive est le premier site de rencontres ouvert aux personnes en situation de handicap. Les profils sont tous vérifiés par notre équipe afin de promouvoir des rencontres de qualité dans une ambiance décontractée.

La confidentialité de vos données est protégée, vos informations personnelles ne sont pas communiquées, votre anonymat est garanti.

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HANDISTORY

 

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