Le mondial de l’automobile a durée 2 semaines, du 4 au 19 octobre 2014. Un prototype y était présenté : le Link & Go développé par Akka Research. Au niveau de l’accessibilité, les portes avant et arrière pivotent à l’opposé. Cela libère un vaste espace pour embarquer. Ce véhicule est équipé du système Drive-By-Wire. Ce dernier remplace toutes les liaisons mécaniques entre le volant et la liaison au sol. Le poste de conduite est donc entièrement électrique. Sur le toit, on retrouve un ensemble de caméras et de guides laser afin de permettre au véhicule de transporter ses passagers de manière autonome. Le mode automatique devrait comprendre le guidage sur parcours, la détection d’obstacles et le rangement du véhicule en créneau, épi ou bataille.
Dans la pleine expansion des tablettes tactiles, une nouvelle pourrait faire son apparition courant septembre 2016 : BLITAB, la première tablette tactile pour aveugles. L’idée vient de Stanislav Slavev, jeune Bulgare, qui en septembre 2012, au département d’ingénierie industrielle de l’université de Sofia, tente d’aider un étudiant malvoyant à se connecter à un cours universitaire en ligne. A la suite de recherches sur internet, Stanislav découvre que les aides techniques permettant de traduire un texte en braille valent très cher et ne permettent d’afficher qu’une ligne de braille à la fois. Ce bijou de technologie pourrait révolutionner le quotidien de ces personnes en situation de handicap.
Son but est de permettre aux personnes aveugles l’accès à la nouvelle technologie. Son fonctionnement est tout aussi spectaculaire. Un liquide permet, grâce à l’action de petites bulles qui montent ou descendent sur l’écran de la tablette, de créer un relief donnant ainsi le format braille. De ce fait, sur la tablette est retranscrit sur demande, des pages WEB, des documents écrits, des images voire même des plans. Par exemple, elle pourrait lire un fichier de livre numérique et lire la notice d’un médicament. Cette tablette permettrait donc d’améliorer la qualité de vie des personnes aveugles.
A ce jour, BLITAB est au stade de prototype. Avant même la finalisation de cette tablette, l’équipe a reçu 11 distinctions internationales dont l’European Award for Social Entrepreneurship and Disability. A la recherche d’investisseurs privés, si les fonds sont récoltés, BLITAB sera disponible courant septembre 2016. Son prix pourrait avoisiné les 2500€ représentant une somme minime comparée aux bénéfices multiples pour l’usager.
une poussette conçue pour les parents en fauteuil roulant
Alden Kane
espère désormais rendre sa poussette accessible à plus de personnes handicapées.
Un lycéen américain a fabriqué une poussette adaptable aux fauteuils roulants. Ce dispositif permet aux personnes invalides de promener leur bébé.
Sharina Jones a perdu l’usage de ses jambes à l’âge de 5 ans. 30 ans plus tard, l’Américaine est tombée enceinte de son premier enfant. C’est alors qu’elle a réalisé qu’elle n’aurait pas la possibilité de promener son bébé comme tout le monde. « Nombreux sont mes amis qui ont des bébés, ils les promènent partout avec des poussettes, alors j’ai pensé « mais que vais-je faire ? »
Le problème de Sharina a été résolu par un adolescent ingénieux de 16 ans. Scolarisé en terminale dans un établissement de Detroit, Alden Kane suit un cours spécialisé en sciences, mathématiques et ingénierie. C’est en partenariat avec l’université de Detroit que le jeune homme a été chargé de créer un prototype de poussette pour Sharina Jones.
« La priorité, c’est que le bébé soit en sécurité. Ensuite, il faut que la mère soit totalement indépendante », explique le jeune homme. Pendant des mois, il a travaillé sur le prototype de la poussette. Il a utilisé du métal léger qui s’attache facilement au fauteuil roulant. Elle peut également être positionnée sur un siège de voiture.
En voyant la réaction de joie de Sharina Jones,
Alden Kane espère désormais rendre sa poussette accessible à plus de personnes handicapées.
Vidéo. Alden Kane montre comment fonctionne sa poussette
Nouveau pour les aveugles, des cartes de restaurant sonores
Résumé : Des cartes sonores dans des restaurants pour faciliter la "lecture" des clients aveugles ? On doit ce projet innovant à la Jeune chambre économique de à Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais. Une belle idée qui espère bientôt "nourrir" la France. Par Handicap.fr / Emmanuelle Dal'Secco, le
Des cartes de restaurant sonores pour les clients aveugles ? « C'est en discutant avec un restaurateur que l'idée est venue, il y a un an » explique Hélène Hau. « Nous avions plusieurs projets et avons voté pour en choisir quatre dont les menus sonores, ce qui est une première en France. » Il a été mené par la Jeune chambre économique de Saint-Omer et sa région, dont Hélène Hau est présidente. « Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la Maison des aveugles qui a pu nous fournir des données chiffrées. » En France, 3% de la population est concernée par un déficit visuel, et on compte près de 2 millions de personnes malvoyantes.
Un dispositif concluant
Comment, alors, concevoir l'outil adéquat pour leur permettre de se faire plaisir au restaurant en toute autonomie ? Depuis le mois de juillet 2015, les équipes de la Jeune chambre collaborent avec les restaurateurs de la région et les personnes concernées pour expérimenter un tout nouveau dispositif, qui s'avère rapidement concluant. L'association réalise d'abord une phase de test auprès de deux restaurants en enregistrant leur carte. « Nous nous sommes tout de suite rendu compte que le matériel audio utilisé était très important ». L'association teste plusieurs outils pour retenir le dictaphone Philips Voice Tracer DVT2500 qui offre une qualité de son suffisante pour ne pas obliger les clients à porter un casque. « C'était le plus pratique, le plus léger. Il permet à la personne aveugle de passer d'un fichier à l'autre, donc d'un plat à l'autre très facilement, explique Emilie Ducourant, directrice de la commission carte sonore ».
Facilité d'utilisation
Monsieur Berteloot, patron du Rialto à Saint-Omer, est l'ambassadeur de ce projet. Et d'expliquer que « lorsque la Commission nous a contactés, nous avons tout de suite accepté de participer. On a commencé par imaginer des menus en braille mais nous avons immédiatement écarté cette possibilité onéreuse et moins efficace. Les dictaphones ont été adoptés par les bénévoles malvoyants pour leur facilité d'utilisation ». « C'est mon épouse qui a enregistré le menu pour offrir une écoute plus féminine et agréable, plaisante le restaurateur ». Sur la région de Saint-Omer, l'initiative devrait s'étendre à une trentaine de restaurants. « Je suis convaincu par ce projet et fier d'en être l'ambassadeur, conclut-il, particulièrement optimiste ».
De son côté, la Jeune chambre souhaite essaimer cette belle idée auprès de ses confrères, d'ici 2016. « Si elle est élue par la JCEF (Jeune chambre économique française), les 15 autres Jeunes chambres pourront choisir de reproduire l'action sur leur territoire. » conclut Emilie Ducourant, qui entend donner toutes ses chances à la carte sonore en lui offrant une envergure nationale.
Estelle Ast veut faire gagner en autonomie les personnes atteintes de troubles cognitifs./Photo DDM Thierry Bordas
C'est désormais une affaire qui roule pour la toulousaine Estelle Ast. Cette mère courage qui avait défié le Rectorat, le 21 mars 2014, en grimpant en haut d'une grue sur les allées Jean-Jaurès àToulouse, pour crier sa colère après le départ de l'auxiliaire de vie scolaire (AVS) de son fils Allan, autiste âgé de 8 ans, deux mois avant la fin des cours. À l'époque, le départ forcé de l'AVS, dont le contrat s'achevait début mai 2014, avait mis Estelle Ast hors d'elle. Son action, très médiatisée, avait fait mouche : elle avait fini par obtenir gain de cause, le retour de l'auxiliaire de vie scolaire de son enfant, désormais scolarisé dans une Clis (classe pour l'inclusion scolaire). Son combat pour lutter contre les préjugés qui entourent l'autisme en France ne s'est pas arrêté là.
«Favoriser l'autonomie des personnes handicapées»
La jeune maman se lance dans la commercialisation d'une application pour smartphone qu'elle a elle-même imaginée, à partir des centaines de consignes dont a besoin son fils pour ne pas perdre pied au fil de la journée (se laver, s'habiller, être à l'heure, etc.). Depuis son téléphone, elle envoie les bonnes informations à Allan qui les reçoit sur sa montre originale, dont le concept a été baptisé WatcHelp. Mais plus généralement, l'application «est destinée à favoriser l'autonomie des personnes touchées par un handicap». Sur la plateforme internet, son projet a séduit de nombreux donateurs. Estelle Ast a réussi à lever en un mois plus de 20 000 euros de fonds, grâce au lancement d'une souscription sur la plateforme internet de financement participatifKisskissbankbank. «Là, dit-elle enthousiaste, c'est moi qu'ils ont choisi parmi tous les projets présentés sur le site. Si j'atteignais les 10 000 €, la Banque Postale, partenaire de la plateforme, s'engageait à rajouter 10 000 euros supplémentaires. Et c'est chose faite aujourd'hui. J'ai également reçu un don de 1 000 € du magasin Super U de Montrabé».
«Comme tout parent ayant un enfant vulnérable, mon principal objectif est de le rendre le plus autonome possible. Alors je suis sans cesse à la recherche de nouvelles idées pour le faire progresser. Un jour, j'ai eu un déclic. Une idée qui allait non seulement aider mon fils, mais également de nombreuses personnes atteintes de troubles cognitifs, détériorant les processus mentaux de la mémoire, du jugement, de la compréhension et du raisonnement (Alzheimer, Parkinson, trisomie, TDA/H, TSA, sclérose en plaques, traumatisme crânien etc.). Ma plus grande satisfaction serait de permettre à la majorité d'entre eux d'accéder à une plus grande autonomie. Ainsi est né le projet WatcHelp», raconte Estelle Ast. L'application WatcHelp, qui sera développée par la société French App (Labège), sera disponible dans trois mois sur les smartphones Android (mais pas les iPhone, IOS), gratuite pour tester et ensuite vendue 2,90 euros.