21/04/2017

il faut pas pousser quand même...

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A quand les batteries magnésium pour plus d'autonomie...

Des chercheurs du groupe automobile japonais Toyota ont trouvé une alternative permettant une meilleure utilisation des batteries magnésium.

Un smartphone sait presque tout faire, et toujours mieux faire. Chaque année et même chaque mois, les performances de calcul, les écrans ou les modules accessoires comme les caméras s’améliorent. Néanmoins et même si des progrès sont réalisés pour leur vitesse de rechargement, l’autonomie des batteries affiche toujours la même durée en utilisation. Il y a certes quelques maigres astuces pour gagner en batterie sur son smartphone, mais globalement tout le monde râle régulièrement sur le manque d’autonomie de son téléphone, qu’il faut recharger tous les soirs ou presque.

Et si la solution venait d’un constructeur automobile, qui a besoin de gagner en kilomètres roulabes avec un véhicule électrique ? Toyota pense avoir percé le secret pour utiliser des batteries magnésium rechargeables. Cela pourrait représenter une alternative au lithium plus efficace, plus sûre et plus autonome.

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Jusqu’ici, les recherches pour améliorer le rendement des batteries se trouvaient plus ou moins dans l’impasse. Les batteries lithium-ions sont les plus utilisées sur les smartphones et tablettes. car elles durent plus longtemps et délivrent plus d’électrons, et sont légères. Mais le lithium, par nature, est un élément instable dans l’atmosphère et dangereux. Les fabricants se voient donc obligés de recourir à des matériaux tels que le graphite pour mieux contenir le lithium et extraire ses ions sans provoquer d’explosion. Ce processus implique une réduction du métal et, par conséquent, empêche les batteries d’être utilisées à leur plein potentiel.

Pour y pallier, le magnésium a fait ses preuves et offre donc aux batteries plus d’efficacité et de stabilité. Le hic, c’est qu’il existe peu de matériaux électrolytiques connus compatibles avec le magnésium. Du coup, il est très difficile de conduire efficacement les électrons des anodes aux cathodes.

LA DÉMOCRATISATION DES BATTERIES MAGNÉSIUM POURRAIT PRENDRE UNE VINGTAINE D’ANNÉES

C’est là qu’intervient le Toyota Research Institute of North America (TRINA). Rana Mohtadi, chercheuse et ingénieur à TRINA a mené des recherches sur l’utilisation de matériaux de stockage d’hydrogène sur les piles à combustibles. Celle-ci a ensuite imaginé appliquer la même technologie aux batteries à base de magnésium, et il semblerait que cela puisse fonctionner. L’hydrogène pourrait servir de conducteur au magnésium.

Les chercheurs ont publié une étude résumant leur expérience. Ils espèrent que d’autres recherches extérieures à leur institut pourront utiliser ces données et accélérer le développement des batteries magnésium.  Selon eux, la démocratisation des batteries magnésium pourrait prendre une vingtaine d’années. C’est pourquoi ils ont décidé de rendre publique leur découverte afin de hâter le processus.

17:48 Publié dans innovation | Lien permanent | Commentaires (0)

L’iBot le phenix ...

Après avoir connu un échec commercial, iBot, le fauteuil roulant innovant conçu par l'inventeur du Segway, est relancé par Toyota. Ce dispositif permet notamment aux personnes handicapées de monter des escaliers.

Malgré ce que son nom pourrait laisser croire, iBot n’est pas un produit Apple. Il s’agit en fait d’une invention de Dean Kamen, l’inventeur du Segway. L’iBot est un prototype de fauteuil roulant à six roues qui permet à ses utilisateurs de monter des escaliers, de s’élever à la hauteur d’une personne debout et de traverser des terrains difficiles d’accès.

Ce projet remonte à la fin des années 1990. Mais le produit n’a jamais été un succès commercial à cause de son prix trop élevé. À 25 000 dollars l’unité, iBot n’a pas réussi à trouver suffisamment d’acheteurs. Sa commercialisation a donc été officiellement interrompue en 2009.

 

Mais voilà que, quelques années plus tard, iBot renaît de ses cendres grâce à Toyota. Dans un communiqué, la branche nord-américaine du constructeur annonce en effet qu’elle s’allie avec DEKA Research, l’entreprise de Dean Kamen. Cette collaboration permettra de peaufiner le développement du prototype afin de lancer, prochainement, la nouvelle génération d’iBot.

Dans la vidéo promotionnelle de l’iBot, Dean Kamen affirme que « Toyota et DEKA partagent la même vision pour faire en sorte que la mobilité soient possible pour toutes les personnes, quelles que soient leurs capacités ».

S’il réussit à être commercialisé pour un prix plus abordable, l’iBot pourrait toucher un public très important. En France, par exemple, 2,3 millions de personnes souffrent d’une déficience motrice. 5,8 % de la population active est ainsi touchée. Un grand nombre de lieux publics sont encore inaccessibles pour ces personnes sans l’aide d’un tiers. L’iBot leur permettrait d’avoir plus d’autonomie et, ainsi, de moins subir de discrimination.

projet Scewo fauteuil roulant du XXIème siècle

Voici venir le fauteuil roulant du XXIème siècle : le projet Scewo, porté par des étudiants suisses, touche au terme de son développement. L'appareil électrique est capable de descendre et monter les escaliers.

Les problèmes d’accès à l’espace public pour les personnes à mobilité réduite se posent toujours aujourd’hui, malgré projets et promesses des pouvoirs publics. Plus de 2 millions de personnes sont même concernées en France. Mais c’est notre voisin suisse qui pourrait faire office de pionnier dans le domaine, avec le Scewo, un fauteuil roulant tout terrain.

Imaginé et développé sur le temps libre d’une équipe d’étudiants interdisciplinaires de l’École Polytechnique Fédérale de Zurich (ETH) mais aussi de la Haute École d’art de Zurich, ce fauteuil high-tech propose une technologie d’auto-équilibrage, permettant à son hôte — en mode conduite — de tourner sur place à l’aide d’un joystick, ou manuellement, ainsi que de franchir pas mal d’obstacles, tout en étant d’une taille suffisamment réduite pour pouvoir passer n’importe quelle porte standard.

UN SIMPLE BOUTON EN GUISE D’ACTIVATION

Mais c’est bien son mode escalier qui fait figure de petite révolution : possédant 3 systèmes de traction — deux larges pneus classiques mais relativement épais, deux petites roues en dessous ainsi que de longs rails métalliques — l’appareil permet de monter et descendre les escaliers en douceur, avec un système simple. Celui-ci permet, grâce à un bouton, de grimper ou quitter les marches. Une promesse qui réduit considérablement les endroits inaccessibles par un tel appareil.

Après une première version du nom de Scalevo, cette V2 n’en est pour l’instant qu’au stade de prototype de démonstration, mais l’équipe approche sereinement de la version fonctionnelle, qui permettrait ensuite de développer un modèle de base pour commercialisation. Celle-ci est prévue pour décembre 2018 si le planning de l’équipe est respecté. Vous pouvez d’ailleurs participer et soutenir l’initiative sur leur page Patreon.

Toyota s’était également essayé au développement d’un fauteuil de ce style, avec le créateur des Segways, Dean Kamen, qui avait connu un échec en 2009 avant d’être relancé récemment. C’est en tout cas un produit qui semble des plus nécessaires, afin d’offrir une plus grande mobilité aux personnes victime d’une déficience moteur. Une bien belle initiative, portée par des étudiants engagés, et qui pourrait relancer le débat (régulièrement balayé d’un revers de la main) de l’accès à l’espace public pour les personnes à mobilité réduite.

 

Voyages et handicap : deux start-up pour plus de mobilité

Comment faciliter les trajets des personnes handicapées à prix raisonnable ? Anne Keisser a répondu à la question en créant le site Handivalise (en lien ci-dessous). Voiture, train, bus, avion, covoiturage… Cette interface, lancée en juillet 2016, propose à une personne en situation de handicap de trouver un accompagnateur pour se déplacer.

Encourager la mobilité

Les trajets sont sécurisés mais, surtout, l'accompagnement se fait à prix réduit. « Je me suis renseignée sur les services similaires déjà existants avant de créer Handivalise, précise Anne, à l'origine du projet avec son co-fondateur Olivier Arsac. Certains devis dépassaient les 400 euros ! » En créant Handivalise, Anne Keisser répond à un problème auquel elle a été confrontée personnellement. « Ma sœur jumelle est atteinte d'un handicap mental, explique-t-elle. Pour qu'elle vienne me voir à Paris, elle devait prendre le train depuis Le-Havre. Comme elle ne peut pas se déplacer seule, j'ai dû faire l'aller-retour pour aller la chercher. » Une situation peu confortable, éprouvée par de nombreuses personnes.

Divers profils d'accompagnateurs

Pour postuler en tant qu'accompagnateur chez Handivalise, pas besoin de qualification spécifique. Une condition s'impose : être majeur. « Il faut être assez ouvert et sensibilisé au handicap, précise Anne. Le but est de faire correspondre le besoin de la personne avec l'expérience de son accompagnateur. » À ce sujet, la plateforme organise plusieurs journées de formations destinées, à terme, à créer un véritable statut pour prendre en charge tout type de handicap. La prochaine session se tiendra le 22 avril 2017 à Paris, en présence de personnes handicapées. L'occasion de partager ses expériences personnelles…

Pas de rémunération

Du point de vue économique, pas de rémunération possible. À la place, une réduction, voire la potentielle gratuité de son titre de transport obtenu via la personne accompagnée. « Tout le monde est gagnant mais nous ne souhaitons pas que les accompagnateurs soient payés, pour éviter que leurs motivations soient purement financières », ajoute l'initiatrice du projet. Si l'interface propose surtout des longs trajets, les choses pourraient évoluer prochainement. Dans le cadre d'un appel à projets, Clermont-Ferrand fera l'objet d'une expérimentation pour de plus courtes distances, par exemple pour se rendre à son travail depuis son domicile. « Nous sommes également sollicités pour des vols internationaux, pour aller par exemple en Birmanie ou en Algérie », ajoute Anne.

Le AirBNB du handicap

Partenaire d'Handivalise, Handivoyage, fondé par un étudiant lyonnais, repose également sur un modèle économique social et solidaire. La société s'est inspirée du système AirBNB qui met en relation des particuliers pour louer tout ou partie de leur habitation. Basée sur ce même principe de réservation et de location, elle propose exclusivement des logements accessibles aux personnes en fauteuil roulant. Comme chez Handivalise, Handivoyage est né d'une expérience personnelle : à la tête du projet, Lucas Gebhardt, 19 ans, a constaté que seul un tiers des personnes avec un handicap moteur part en voyage. « Le père de ma petite amie est en fauteuil roulant à cause d'une sclérose en plaques, explique-t-il. Une fois sur place, en vacances, il s'est rendu compte que son lieu de séjour était à l'étage, sans ascenseur ». En octobre 2015, le jeune homme a l'idée de proposer des logements adaptés à des prix abordables. Pour concrétiser son projet, il fait appel à l'incubateur Jean Moulin de l'université Lyon III. « Nous nous occupons de tout, du début à la fin du séjour. Notre première vacancière est partie en Espagne », souligne le jeune entrepreneur. Aujourd'hui, Handivoyage propose des séjours sur le modèle de coffrets cadeaux baptisés Liberty'Box.

Deux projets complémentaires

Très novatrices, ces deux start-up sont récompensées par la Fondation MAAF Assurances, qui a distingué, en novembre 2016, cinq projets d'entrepreneuriat social parmi 240 dossiers déposés dans le cadre de l'appel à projets « Échangeons nos talents, partageons nos différences ». La cérémonie de remise des prix aura lieu le 13 mars 2017 à la Chambre des métiers et de l'artisanat de Paris (12e). La Fondation y remettra une bourse de 150 000 euros à partager entre les lauréats pour leur permettre de poursuivre l'aventure.

© Handivalise