19/03/2016

Espoir pour les personnes spastiques, 2 traitements en test

Résumé : La spasticité touche 12 millions de personnes dans le monde. Les traitements s'avéraient jusqu'à maintenant peu satisfaisants mais une équipe de chercheurs français pourrait bien changer la donne. Bientôt des tests sur l'homme.

 

Suite à un traumatisme de la moelle épinière (accident de la route, AVC) ou au cours d'une maladie neurodégénérative comme la sclérose latérale amyotrophique, la plupart des patients présentent une exagération du tonus musculaire appelée « spasticité  », qui aboutit souvent à une incapacité motrice. Douze millions de personnes en souffrent dans le monde. L'équipe « Plasticité et physio-pathologie des réseaux moteurs rythmiques » à l'Institut de neurosciences de la Timone (CNRS/Aix-Marseille Université) vient d'identifier l'un des mécanismes moléculaires responsables de ce phénomène. Elle a aussi proposé deux solutions thérapeutiques concluantes chez l'animal, dont l'une sera testée en essais cliniques de phase 2 dès 2016. Ces travaux publiés dans la revue Nature Medicine le 14 mars 2016 ouvrent donc de nouvelles perspectives pour réduire ce handicap moteur.

Des traitements jusqu'à maintenant peu satisfaisants

La spasticité se caractérise principalement par une hyperexcitation des motoneurones, neurones de la moelle épinière qui contrôlent nos contractions musculaires. Elle aboutit à des contractions simultanées et incontrôlées des muscles fléchisseurs et extenseurs, qui rendent tout mouvement locomoteur difficile, voire impossible. Or, les traitements existant aujourd'hui sont peu satisfaisants. Le traitement pharmacologique majoritaire, le baclofène, passe mal la barrière entre le sang et la moelle épinière. De ce fait, les patients doivent en prendre de fortes doses par voie orale, ce qui entraîne des effets secondaires importants (troubles sensitifs, insomnie). Les autres traitements sont contraignants (injections intramusculaires à renouveler tous les 2-3 mois), voire irréversibles (chirurgie des nerfs impliqués). Quant à la kinésithérapie, elle n'apporte qu'un soulagement transitoire.

Comprendre la spasticité

L'excitation des neurones est en partie déclenchée par les canaux sodiques exprimés sur leur membrane. Leur ouverture génère un flux de sodium qui engendre l'activation brève des motoneurones, à l'origine d'une contraction musculaire de courte durée (figure A1). En cas de spasticité, les flux de sodium durent plus longtemps, ils sont dits « persistants », ce qui entraîne une surexcitation du neurone. L'équipe de Frédéric Brocard, à l'Institut de neurosciences de la Timone, a découvert que cette hyperexcitabilité résulte d'une dérégulation des canaux sodiques dans le neurone. En effet, la fermeture rapide du canal à sodium s'effectue normalement grâce à une « boucle moléculaire » raccordée au canal, qui vient rapidement obstruer celui-ci après son ouverture (figures A2 et A3). Ce processus d'inactivation du canal sodique permet une maîtrise de l'excitabilité du motoneurone. Les chercheurs ont montré que, suite à une lésion de la moelle épinière, l'activité d'une enzyme, la calpaïne, est augmentée. Cette enzyme coupe le canal sodique, ce qui rend inopérant le processus d'inactivation (figure B1). Le pore reste alors ouvert, générant un courant sodique prolongé, de nature persistante (figures B2 et B3).

Deux pistes de traitements en test

L'équipe de chercheurs a testé deux traitements sur des rats présentant des lésions de la moelle épinière. L'une des molécules est un inhibiteur de la calpaïne. Son utilisation pendant une courte période (dix jours) rétablit le bon fonctionnement du canal sodique et réduit durablement l'ampleur de la spasticité. En effet, un mois après la fin du traitement, les effets positifs perdurent. L'autre molécule testée, le riluzole, agit comme un inhibiteur du courant sodique persistant. Elle réduit également la spasticité, même si ses effets restent temporaires dans la mesure où celle-ci réapparaît deux semaines après la fin du traitement. La molécule présente pourtant un grand intérêt puisqu'elle est déjà administrable aux patients atteints de sclérose latérale amyotrophique. Des essais cliniques de phase 2, qui débuteront en 2016 à l'hôpital de la Timone, testeront son efficacité dans le traitement de la spasticité chez des patients atteints de lésions de la moelle épinière. En parallèle, l'équipe de Frédéric Brocard continuera à décrypter le phénomène de spasticité – plus spécifiquement l'implication de la calpaïne dans la dérégulation des motoneurones – et tester d'autres inhibiteurs de cette enzyme administrables à l'homme.

 

Informations obtenues par le CNRS.

Illustrations : © Frédéric Brocard / Servier Medical Art. Visualisation en fluorescence d'un motoneurone de la moelle épinière.

17:37 Publié dans médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

Cinéma et handicap

Handicap.fr est partenaire de Cinéma & Handicap

Ce site s'attache à réaliser une photographie des représentations du handicap ainsi que des pratiques sociales et professionnelles de l'accompagnement des personnes handicapées.

Cette "photographie" se fait par le biais de court-métrages

Ce site s'attache à valoriser :

  • La reconnaissance de l'autre, de sa dignité et des ses différences,
  • La justesse du regard sur les situations du handicap,
  • La valorisation de la créativité des personnes handicapées.

 

Visitez le site Cinéma et handicap

 cliquer sur l'image

17:34 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

Maladies neuromusculaires : un nouveau pôle d'excellence !

Résumé : Un pôle d'excellence sur les maladies neuromusculaires ouvrira en Auvergne-Rhône-Alpes avant l'été 2016. Ce sera l'un des réseaux les plus importants en Europe pour ce type de pathologies qui englobent près de 200 maladies rares.

Par L'AFP pour Handicap.fr, le 

 

 

La recherche sur les maladies neuromusculaires veut gagner en visibilité en Auvergne-Rhône-Alpes, avec la création d'ici l'été 2016 d'un pôle d'excellence baptisé Alliance MyoNeurALP. L'annonce en a été faite le 14 mars 2016, à l'occasion de l'ouverture à Lyon du 5e Congrès international de myologie, organisé du 14 au 18 mars à l'initiative de l'Association française contre les myopathies (AFM-Téléthon) qui, durant une semaine, réunit plus de 800 experts mondiaux du muscle et de ses maladies.

L'un des réseaux les plus importants en Europe

"Le projet Alliance MyoNeurALP va intégrer toute la recherche de la région Auvergne-Rhône-Alpes sur les maladies neuromusculaires ainsi que les CHU de Grenoble, Lyon, Clermont-Ferrand et Saint-Etienne", a expliqué en marge du congrès le Professeur Laurent Schaeffer, directeur de l'Institut NeuroMyoGène (INMG), catalyseur du projet. "Depuis 2010, on a instauré en Rhône-Alpes des rencontres regroupant tous les cliniciens et chercheurs" de ces quatre villes, a-t-il noté. "L'idée est de formaliser quelque chose qui existe déjà et de proposer à l'AFM un réseau intégrant la recherche fondamentale, la recherche appliquée et la (recherche) clinique pour créer quelque chose de visible au-delà de la région, a ajouté le professeur, selon lequel ce sera "l'un des réseaux les plus importants en Europe pour ces types de pathologies".

Près de 200 maladies rares

Selon le Pr Schaeffer, "le système neuromusculaire est touché par près de 200 maladies rares (...) et il est clairement démontré qu'il joue un rôle clé quand on parle d'espérance de vie, de qualité de vie au cours du vieillissement, de risque de maladies cardio-vasculaires, de neurodégénérescence". Créé début janvier 2016, l'INMG vise à "comprendre les maladies neuromusculaires, identifier de nouvelles cibles thérapeutiques afin de faire émerger de nouvelles stratégies thérapeutiques et de nouveaux traitements". En partenariat avec l'AFM, l'INMG compte 170 personnes, recrutées par un jury international et en emploiera à terme 250.

17:25 Publié dans médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

Myopathies : 800 experts mobilisés pour, enfin, guérir ?

après la découverte du gène de la myopathie de Duchenne,la myologie est devenue le fer de lance de l'innovation thérapeutique.800 experts du muscle et de ses maladies sont réunis à Lyon pour le congrès Myology 2016.Leur objectif : guérir!

 

 

Myology 2016, 5ème édition du Congrès international de myologie, organisé par l'AFM-Téléthon, se tient du 14 au 18 mars 2016. Durant une semaine, plus de 800 experts mondiaux du muscle et de ses maladies sont réunis au Palais des congrès de Lyon. Cet événement constitue le temps fort de la myologie internationale en 2016, 30 ans tout juste après la découverte du gène responsable de la myopathie de Duchenne annoncée en 1986 au congrès de Tours organisé également par l'association.

Rupture dans l'histoire de la génétique humaine

La première journée a été marquée par la conférence inaugurale de l'américain Kenneth Fischbeck, l'un des signataires en 1986 de la publication concernant la découverte du gène de la myopathie de Duchenne, le premier gène identifié dans les maladies neuromusculaires. Cette identification, grâce à une méthode novatrice dite de génétique « inverse » a été déterminante pour l'ensemble de la communauté scientifique. « L'identification du gène de la myopathie de Duchenne a été une rupture dans l'histoire de la génétique humaine, explique-t-il. Cela a été le démarrage de l'identification de très nombreux gènes. Plus de 5 500 sont aujourd'hui identifiés dont 150 dans les maladies neuromusculaires. »

Une discipline scientifique incontournable

Devenue fer de lance des thérapies innovantes, la myologie est aujourd'hui une discipline scientifique incontournable. « Il y a 30 ans, 400 chercheurs assistaient au colloque de Tours et c'était pour notre association un grand succès, déclarait Laurence Tiennot-Herment, présidente de l'AFM-Téléthon lors de l'ouverture de Myology 2016. Ici à Lyon en 2016, vous serez plus de 800 à échanger et débattre durant 5 jours. La communauté internationale de la Myologie s'est agrandie, renforcée... » La plupart des communications de Myology 2016 porteront sur des voies thérapeutiques innovantes, sur des essais cliniques en cours impliquant des centaines de malades à travers le monde et même sur des premiers médicaments engagés sur la voie de l'Autorisation de mise sur le marché. « Nous avons indubitablement changé d'époque, poursuit-elle ! Et plus nous approchons du but, guérir, plus les défis sont nombreux et complexes : traitement du corps entier, bioproduction des thérapies innovantes à l'échelle industrielle, obtention des premières autorisations de mise sur le marché pour les thérapies innovantes… Nous ouvrons la voie dans bien des domaines et les années à venir seront déterminantes. »

Les temps forts de Myology 2016

Débuteront ensuite les premières sessions plénières, en commençant par la thématique: « Biologie fondamentale du muscle et de la jonction neuromusculaire » permettant notamment d'aborder le développement du muscle (myogenèse) et l'implication des cellules souches dans ce mécanisme.
•    Mardi 15 mars : biologie fondamentale du muscle et de la jonction neuromusculaire
•    Mercredi 16 mars et jeudi 17 mars : zoom sur les thérapeutiques à l'essai ou en développement pour les maladies neuromusculaires
•    Vendredi 18 mars : Zoom sur le cœur et les thérapies innovantes en cours de développement (thérapie cellulaire, thérapie génique) ; Conférence de clôture sur la technologie innovante Crispr9 et son application à la myopathie de Duchenne.

© Prazis/Fotolia

Par Handicap.fr, le 

17:18 Publié dans médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

MAX-E - motorisation électrique pour votre fauteuil roulant manuel

Max-E

 

 

 

Description

MAX-E - motorisation électrique pour votre fauteuil roulant manuel
  • motorisation électrique pour votre fauteuil roulant manuel
  • adaptable à tout type de fauteuil manuel
  • ne nécessite pas de transfert
  • boîtier de commande sans câbles (au choix) et programmable individuellement
  • facilement démontable et transportable
  • poids réduit et éléments compacts et ergonomiques
  • pour une mobilité maximale et une plus grande indépendance
  • compatible avec le monte escalier S-MAX
max-e petit, agile, léger, discret et performant

Le max-e est une motorisation électrique performante qui se place sur la plupart des fauteuils roulants manuels et transforme votre fauteuil roulant manuel en fauteuil électrique discret et puissant. Son autonomie est de +/- 15 km. Il se compose d'un bloc moteur et d'un pack batteries amovibles, de 2 roues munies d'une couronne crantée et d'un boîtier de commande avec joystick. Retrouvez votre liberté lors de vos activités quotidiennes : faire du shopping, rendre visite à des amis, se promener, grâce au max-e vos déplacements se font sans effort. Il est possible de changer de mode de propulsion à tout moment en débrayant le moteur.

Vidéo

 
Une mise en place rapide

Le max-e se monte et se démonte en quelques secondes. Il s'installe facilement sur votre fauteuil roulant en accrochant le bloc moteur à l'arrière du fauteuil et le pack batteries sous l'assise du fauteuil. Le boîtier de commande sans câbles (option) ne nécessite pas de raccordements et peut être positionné selon vos besoins. Le démontage du max-e est tout aussi simple. Démonté, il se range facilement dans le coffre d'un petit véhicule car tous ces éléments sont légers et démontables. Le max-e vous accompagne également lors de vos déplacements en avion.

Mobilité maximale et indépendance

Le max-e se dirige via un boîtier de commande avec joystick, programmable individuellement selon vos besoins. Compact et léger, le max-e s'adapte à la plupart des fauteuils roulants manuels. L'adaptation ne modifiant pas la géométrie du fauteuil, vos habitudes et repères restent inchangés.

 

http://www.euromove.fr/