01/09/2018
Prime d'activité rétablie pour les pensionnés d'invalidité
La mobilisation a payé. Après des mois de contestation des associations, le gouvernement décide de rétablir la prime d'activité pour les pensionnés d'invalidité et bénéficiaires de rentes AT-MP (accident du travail-maladie professionnelle) exerçant une activité professionnelle. Dans quel contexte ?
Rappel des faits
Cette longue histoire a été semée d'embuches… Depuis le 1er novembre 2016, les bénéficiaires d'une pension d'invalidité ou d'une rente AT-MP qui ont une activité professionnelle peuvent bénéficier de la nouvelle prime d'activité avec, comme pour l'AAH, un montant minimum de revenus de 280 euros par mois, soit l'équivalent d'un quart temps (article complet en lien ci-dessous). Lancée au 1er janvier 2016, la prime d'activité remplace la prime pour l'emploi et le RSA activité, offrant un complément aux personnes rémunérées jusqu'à 1,3 Smic (soit un peu moins de 1 500 euros nets mensuels pour une personne seule). On recense environ 230 000 pensionnés d'invalidité en emploi et quelques milliers de bénéficiaires d'une rente AT-MP exerçant une activité professionnelle qui pourraient, potentiellement, en bénéficier. La mise en œuvre de ce dispositif pour les pensionnés avait pris plusieurs mois ; les associations de personnes handicapées avaient en effet dû batailler pour que le gouvernement accepte que cette pension soit considérée comme un revenu et non comme une allocation -la prime d'activité a en effet pour vocation de favoriser les personnes en emploi et il fallait donc qu'elles puissent justifier d'un « revenu »-.
Pas assez de bénéficiaires
Mais, dans le projet de loi de finances 2018, le gouvernement décide, fin 2017, de supprimer la prime d'activité pour les pensionnés d'invalidité au motif qu'elle « n'a pas été utilisée par un assez grand nombre de bénéficiaires » (article en lien ci-dessous) -les allocataires de l'AAH (allocation adulte handicapé) en emploi continuant, eux, à la toucher-. Ce changement devait intervenir dès le 1er janvier 2018 mais avait été repoussé au 1er juin pour « raisons techniques ». À compter de juillet (correspondant au paiement du mois de juin), la prime d'activité avait donc cessé d'apparaître sur le relevé de compte des ex-bénéficiaires. APF France handicap avait alors alerté Agnès Buzyn, ministre de la Santé, de l'impact délétère de cette mesure ; l'association estimait à environ 158 euros par mois la perte moyenne.
Des paiements rétroactifs
Dans le courant de l'été, face au tollé suscité par cette suppression, le gouvernement a donc décidé de faire marche-arrière. Les paiements se feront donc de manière rétroactive pour les mois de juin, juillet, qui devraient être payés fin août. Reste une nuance à éclaircir… Le cabinet de la ministre précise en effet que « le calcul dérogatoire a été prolongé pour ceux qui cumulaient déjà pension d'invalidité et prime d'activité. » Qui cumulaient « déjà », ce qui laisse entendre que ceux qui n'étaient pas entrés dans le dispositif n'y auront pas droit ? « Il y a une certaine ambigüité à ce sujet, explique Véronique Bustreel, conseillère ressources APF France handicap. Nous avons posé la question à la Caisse nationale d'allocation familiale (Cnaf) mais sans avoir de réponse catégorique. » Une demande a été faite au cabinet de la ministre de la Santé… En attente !
Et en 2019 ?
Cette victoire acquise pour 2018 ne sera-t-elle que provisoire ? En effet, dans un article paru sur le site faire-face.fr, le cabinet d'Agnès Buzyn explique que la suppression de cette mesure est faite de façon « provisoire ». Dans ce contexte, APF France handicap, qui exprime pour le moment « sa vive satisfaction », affirme rester « mobilisée pour que le rétablissement de ces droits soit définitivement acté dans la loi de finances 2019 ». Les arbitrages n'ont pas encore été rendus. Affaire à suivre…
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21/04/2018
des crèches pour tous, priorité à la Croix-Rouge
14h30. Dans une salle de la crèche parisienne Ernest May, Paul (prénom modifié) vient de se réveiller de la sieste. Slip rouge, tee-shirt vert et doudou à la main, le garçonnet déambule entre les jouets en souriant et s'installe avec ses camarades Louison et César. Autour du robot Leka, une boule intelligente qui fait du bruit, vibre et s'illumine pour stimuler les enfants par le jeu, le petit groupe crie et rigole. Il y a quelques mois encore, Paul, atteint de troubles du spectre de l'autisme (TSA), était "très renfermé". "Quand il est arrivé, il ne parlait pas, ne jouait pas avec ses camarades et avait des troubles obsessionnels", se souvient Noëlla Manquin, directrice adjointe de cet établissement du XVIIe arrondissement, constatant une "belle évolution depuis un an".
12 berceaux pour enfants autistes
Sur ses 62 berceaux, cette crèche de quartier gérée par la Croix-Rouge en réserve 12 depuis un an pour des enfants autistes, un trouble neurodéveloppemental qui affecte environ une naissance sur cent. Dans cet établissement, quelques portes mais peu de cloisons. Les enfants, classés par degré de mobilité plutôt que par âge, sont libres de circuler entre les différents espaces, traînant un petit sac bleu avec tétine, doudou et feuille de suivi remplie par le personnel le long de la journée. "On a cassé les barrières. Le pari, c'était de mélanger tout le monde pour permettre un maximum d'interactions entre les enfants, mais aussi le personnel. Sans stigmatisation", explique à l'AFP Fabien Roussel, le directeur. De fait, "les parents connaissent notre projet mais il arrive encore qu'on nous demande quand est-ce qu'on va commencer à accueillir des enfants autistes", s'amuse-t-il.
La tête contre les murs
L'endroit est rare. Peu de structures de petite enfance accueillent des enfants en situation de handicap, malgré une volonté unanime "d'inclure" dès le plus jeune âge. Le 4e plan autisme, récemment annoncé par le gouvernement, s'engage d'ailleurs dans le diagnostic précoce des enfants et la scolarisation en maternelle pour tous (articles en lien ci-dessous). La Croix-Rouge, qui gère 57 crèches volontaires pour accueillir les enfants en situation de handicap, a décidé de consacrer son 3e Pacte Santé au thème "Enfance et Handicap". Dans ce rapport, présenté le 19 avril lors d'une table-ronde en présence de la secrétaire d'Etat chargée du handicap, Sophie Cluzel, elle détaille ses engagements et défend un accueil "inconditionnel" dans les dispositifs de la petite enfance, à l'école et en centre de loisirs.
Désacraliser le handicap
"Un enfant handicapé, c'est d'abord un enfant", déclare à l'AFP le Professeur Jean-Jacques Eledjam, président de la Croix-Rouge française. "Il faut s'adapter à un besoin, plutôt que répondre à une offre globale". "Ainsi, pour éviter d'enlever l'enfant de son espace de vie, des équipes mobiles spécialisées (psychomotricien, psychologue...) interviennent au sein même des crèches", détaille Céline Poulet, déléguée nationale handicap à la Croix-Rouge. Et pour "désacraliser le handicap", la majorité des personnels ont été sensibilisés. "Il a fallu revoir les pratiques... et les a priori, poursuit M. Roussel. Un enfant handicapé n'est pas synonyme d'enfant à problème, un enfant autiste n'est pas un enfant qui se tape la tête contre les murs".
Des places encore libres
Pourtant, sur les 12 places dédiées à Ernest May, seules sept sont prises. Par manque d'information, peur de l'échec ou autocensure, peu de parents demandent une place en crèche, regrettent ces professionnels. "Souvent, quand le diagnostic est posé, un des parents s'arrête de travailler alors ils ne se sentent pas forcément légitimes. Pourtant, c'est vital pour souffler", constate Noëlla Mangin. Selon un sondage réalisé par l'institut CSA pour la Croix-Rouge, un tiers (33%) des parents d'enfants en situation de handicap ne se déclare pas satisfait des conditions de scolarisation de leur enfant.
Voir la vidéo PAS A PAS - Film du Pacte Santé 2018
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14/10/2017
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23/06/2017
Le premier parc aquatique pour personnes handicapées
L’été est déjà à nos portes et les enfants du monde entier sont sur le point d’envahir les parcs aquatiques pour s’amuser et se rafraîchir lors de belles journées ensoleillées.
Cette année, cependant, les choses seront différentes puisqu’un nouveau parc aquatique appelé Morgan’s Inspiration Island à San Antonio, au Texas, permettra aux personnes handicapées de se joindre à l’aventure !
Continuez de défiler pour en apprendre davantage sur ce nouveau parc aquatique génial.
Plus d’info : Morgan’s Wonderland
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