11/05/2019
LEGO lance une gamme inclusive : des briques en braille !
La marque de jeu mythique lance ses LEGO Braille Bricks, une gamme de briques en braille dédiée aux enfants déficients visuels. Objectif : favoriser un échange ludique avec leurs camarades et promouvoir l'utilisation du braille.
Des briques en braille pour les enfants aveugles ou déficients visuels ? La marque légendaire LEGO s'est emparée du concept via sa fondation et dévoile officiellement cette gamme « inclusive » le 24 avril 2019. Ce lancement mondial s'est fait au Carrousel du Louvre, à Paris, en présence de Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat au Handicap.
En France en 2019
Le concept de LEGO Braille Bricks a été proposé pour la première fois en 2011 par l'Association danoise des aveugles et à nouveau en 2017 par la Fondation pour les aveugles Dorina Nowill, basée au Brésil. Depuis, des prototypes ont été testés par des associations danoises, brésiliennes, anglaises et norvégiennes. Ces briques sont moulées avec le même nombre de plots que ceux utilisés pour les lettres et les chiffres de l'alphabet braille, tout en restant totalement compatibles avec le système LEGO. Pour que l'outil soit inclusif, chacune comporte également une lettre ou un caractère imprimé. Le produit est actuellement testé en danois, norvégien, anglais et portugais, tandis que l'allemand, l'espagnol et le français seront proposés au troisième trimestre 2019. Le dernier kit devrait être lancé en 2020 et sera distribué gratuitement à certains établissements. Il prévoit 250 briques couvrant l'alphabet complet, les chiffres de 0 à 9, des symboles mathématiques...
Etoffer les compétences
« Avec des milliers de livres audio et de programmes informatiques maintenant disponibles, moins d'enfants apprennent à lire le braille », constate Philippe Chazal, trésorier de l'Union européenne des aveugles. Il souhaite que cette approche ludique permette de « renforcer le niveau d'intérêt pour l'apprentissage du braille » chez les enfants de six à neuf ans et surtout favorise les échanges avec leurs camarades voyants autour d'un jeu mythique. Aux États-Unis, seuls 10% des enfants malvoyants apprennent à lire le braille, selon une étude de 2009 de la National federation of the blind ; ils seraient moins de 5% au Royaume-Uni. L'objectif est donc, via le jeu, d'élargir leur gamme de compétences précocement. « C'est particulièrement important lorsque nous savons que les utilisateurs de braille sont souvent plus indépendants, ont un niveau de formation plus élevé et de meilleures perspectives d'emploi », poursuit-il. Le directeur artistique du groupe, Morten Bonde, qui souffre d'une maladie de l'œil qui le rend peu à peu aveugle, a travaillé comme consultant interne sur ce projet. John Goodwin, PDG de la Fondation LEGO, se dit « impatient de constater l'impact positif de cette initiative. »
Un élan inclusif ?
Les mastodontes du jeu seraient-ils portés par l'élan inclusif ? En 2016, LEGO lançait déjà sa boite City qui comportait une figurine en fauteuil roulant. En février 2019, c'est au tour de Mattel de faire le buzz avec sa Barbie handicapée (articles en lien ci-dessous). Pour ses 60 ans, la belle blonde ose bouleverser les diktats de la beauté en accueillant deux nouvelles recrues : une en fauteuil roulant, l'autre amputée. L'impact de la campagne « A toy like me » qui promeut des jouets à l'image des enfants différents. Enfin ?
11:55 Publié dans Jeux | Lien permanent | Commentaires (0)
08/12/2018
FDJ : le droit à l'égalité des chances avec un handicap
La Fondation Française des jeux a, historiquement, œuvré en faveur de l'insertion des personnes handicapées. Pour comprendre, petit voyage dans le passé... L'histoire commence après la Première Guerre mondiale. A l'époque, les mutilés de guerre, plus communément appelés « gueules cassées », n'ont droit à aucune pension d'invalidité. Leur vient alors une idée originale : créer une tombola. L'opération connaît un tel succès que l'Etat doit intervenir pour la réguler. Et c'est ainsi que naît, en 1933, la Loterie nationale au profit des « anciens combattants et des calamités agricoles ». Mais quel héritage a-t-elle laissé ? 85 ans plus tard, l'heure est au bilan.
Une intégration inégalitaire
« Liberté, égalité, fraternité » dit la devise française. Même credo pour les personnes handicapées ? Particulièrement concernée par le deuxième pilier de la République, la Fondation FDJ a chargé Opinion way de réaliser une étude intitulée « Les Français et l'égalité des chances ». Conclusion : 75 % d'entre eux pensent qu'elle n'a pas changé, voire a reculé (36 %), ces dix dernières années. 90 % considèrent être « bien intégrés » mais estiment que la société « n'intègre pas bien » les plus âgés, les jeunes, les personnes en situation de précarité économique ou handicapées. Une impression justifiée puisque 79 % des personnes handicapées se sentent « moins bien intégrées », ce sentiment s'illustrant, notamment, par les discriminations qu'elles subissent. Un quart des Français déclarent avoir été victimes de discriminations mais ce chiffre passe à 50% pour les personnes en situation de handicap.
Un changement de cap
En 2017, la FDJ opte pour une nouvelle orientation. Une fois de plus, elle met le cap sur « l'égalité des chances », avec l'intention de favoriser l'éducation et l'insertion, allouant 18 millions d'euros sur 5 ans pour mener à bien cette mission. En 2018, elle lance un appel à « grands projets ». Objectif : soutenir des associations pendant deux ans, histoire de mettre toutes les « chances » de leur côté... 150 dossiers ont été déposés. Sur les cinq projets retenus, deux concernent spécifiquement le handicap.
L'insertion par le jeu
La fabrique solidaire Simplon facilite l'insertion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap via des outils ludiques et interactifs tandis que l'Association régionale pour l'intégration des personnes en situation de handicap ou en difficulté (ARI) propose d'utiliser le jeu comme levier d'apprentissage : pédagogies alternatives basées sur les neurosciences et jeux Montessori pour les apprentissages dans les unités d'enseignements, création d'un dispositif ludique pour développer les habiletés sociales, réalisation d'un MOOC gratuit pour sensibiliser le grand public au handicap. « Le recours aux pratiques ludiques apporte une valeur ajoutée au processus d'intégration des bénéficiaires visés, en difficulté de toutes natures », souscrit Edith Arnoult-Brill, secrétaire générale de la Fédération unie des auberges de jeunesse et administratrice de la Fondation.
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Actus sur Handicap.fr
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30/11/2016
P. Croizon : dévoile des jouets et poupées "handicapés"
Résumé : Le handicap est parfois "un jeu d'enfant". Dans sa chronique du 22 novembre 2016 du Magazine de la santé, Philippe Croizon dévoile les jouets et poupées conçus à l'image des enfants différents. Des idées pour Noël, sujettes parfois à polémique..
Philippe, c'est bientôt Noël alors vous avez décidé de retomber en enfance…
En effet, je vais vous présenter de jolies poupées et plein de figurines.
C'est très touchant, Philippe, de vous voir faire mumuse en direct mais j'ai peur que vous ne soyez un peu hors-sujet. Quel rapport avec le handicap ?
Vous allez comprendre… Je ne suis pas là pour vous parler de la sublime Barbie, aussi blonde, parfaite, qu'anorexique, ou du super-héros bardé de pectoraux mais de tous ces jouets qui sont conçus à l'image des enfants en situation de handicap.
Ah bon, cela existe ?
Oui, c'est une nouvelle tendance, un peu timide mais qui commence à prendre de l'essor au point que certaines multinationales du jouet s'y mettent. La plus emblématique d'entre elles, c'est Lego. En 2016, la célèbre marque danoise lance sa boite « City » dans laquelle les enfants pourront découvrir une figurine en fauteuil roulant. Qui a le sourire aux lèvres…
Comment est née cette idée ?
On la doit à une campagne menée en Angleterre, « A toy like me », c'est-à-dire, en français, « Un jouet comme moi ». Elle travaille sur la représentation positive des personnes handicapées dans la société et, parce qu'elle juge essentiel de sensibiliser les futurs citoyens dès l'enfance, promeut les jouets à l'image des enfants différents. Il a fallu la mobilisation du web et une pétition signée par plus de 20 000 internautes, lancée en 2015, pour que l'univers du jouet commence à prendre en compte cette question.
Un autre « monstre » du jouet s'empare également du concept, c'est Playmobil.
Oui, ce fabricant a, lui aussi, rejoint cette campagne et lancé des bonshommes en situation de handicap : figurines en chaise roulante ou tenant un chien-guide. Ses designers reçoivent une centaine de lettres et de dessins d'enfants par mois, qui expriment leur souhait sur les thèmes avec lesquels ils aimeraient jouer. Et pas seulement des pirates, des chevaliers et des princesses…
Vous avez reçu, par exemple, leur nouvelle boite « hôpital pédiatrique ».
Pour Playmobil, il s'agit d'un thème de la vie moderne, tout comme la boite « radiologie » ou « maternité ». Cela permet aux enfants de s'inventer des histoires ancrées dans la vie réelle, et éventuellement aux parents de dédramatiser une future hospitalisation ou de parler plus sereinement de problèmes de santé avec leurs enfants. Mais aussi de la manière de se comporter face aux handicaps des autres.
En Angleterre, un fabricant va encore plus loin en proposant des poupées sur mesure, avec un handicap au choix…
Il s'appelle Makies. Elles portent une tâche de naissance, une cicatrice, une prothèse auditive ou se déplacent avec une canne. Une version en fauteuil roulant est même annoncée par la marque. Le fabricant utilise des imprimantes 3D pour pouvoir proposer des modèles uniques ; les parents peuvent ainsi commander ces « Makies dolls » sur mesure au prix de 69 livres. Livrées en moins d'une semaine !
Mais ceux qui frappent très fort, ce sont les Suédois. Ils lancent une poupée « attardée » qui n'est pas du goût de tous.
Ce surprenant poupon porte le nom de Gil. Le message, affiché sur l'emballage, ne fait pas vraiment dans la dentelle : « Traitez-la comme une vraie débile » ! Elle est vendue par la Coopérative de Gothenburg pour la vie indépendante des personnes handicapées, spécialiste de la diffusion de matériel spécialisé. L'association, refusant toute forme de discrimination positive, a décidé de créer cette poupée « attardée ». Ce parti-pris a suscité, évidemment, une vaste polémique internationale mais, en attendant, plus de 300 pièces ont été écoulées.
Et pourquoi pas une poupée porteuse de trisomie 21 ?
Eh bien elle existe, depuis 2013. Cette idée inédite est celle de la maman de Hannah, une américaine atteinte de trisomie 21. Elle souhaitait que sa fille, âgée de 13 ans, puisse choyer un poupon qui lui ressemble. Après s'être assurée qu'aucun modèle n'existait sur le marché et face au succès rencontré par son prototype, elle a décidé de créer une ligne dédiée. Elle se décline en deux versions, boy or girl !
Maintenant, vous allez nous proposer la minute émotion….
C'est en effet l'histoire d'Emma, une petite fille texane qui reçoit le jour de son anniversaire une poupée qui lui ressemble (article et vidéo en lien ci-dessous). Elle est amputée d'une jambe, comme elle. Submergée par l'émotion, elle ne cesse de répéter « Merci ! Merci de l'avoir faite tout comme moi ! ». Cette commande sur mesure a été réalisée par une société spécialisée dans les prothèses… à taille réelle !
Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette option fait polémique puisque certains recommandent de ne pas offrir de jouet handicapé à un enfant handicapé…
En effet, de nombreux psys assurent qu'un enfant rêve de grandeur et de pouvoirs. Le super-héros ou la princesse incarnent une sorte d'idéal qui l'aide à supporter les frustrations et lui donnent envie de grandir. Or ce type de personnage, qu'il voit comme plus « faible », l'enfermerait dans son image de personne invalide. Il risque aussi de penser que ses parents, son entourage ne le voient que comme ça. En réalité, les jouets « handicapés » sont très utiles mais pour les enfants valides afin de les sensibiliser à la situation de handicap et ainsi en faire une situation « normale » !
Et puis, en dehors des « jouets en situation de handicap », il y aussi tous ceux qui sont conçus pour les enfants handicapés…
Oui, ils proposent des textures, des formes, des utilisations adaptées qui permettent d'éveiller les aptitudes des enfants, quelles que soient leurs fragilités. Il y en a vraiment pour tous les goûts et tous les sens. Des distributeurs se sont spécialisés sur ce marché, en France, comme Hoptoys ou Oxybul.
Handicap.fr vous suggère les liens suivants :
Sur Handicap.fr
18:03 Publié dans Jeux | Lien permanent | Commentaires (0)
21/10/2016
Handicap mental, un jeu pour encourager l'autodétermination
Jeu vidéo interactif à visée pédagogique, sociale ou thérapeutique, le serious game ou « jeu sérieux », va au-delà du divertissement. Celui intitulé « C'est ma vie, je la choisis ! », soutenu par la FIRAH (Fondation internationale de la recherche appliquée sur le handicap), a été mené par l'Université de Bordeaux, l'Université de Mons (Belgique) et la Fédération Trisomie 21. Il a pour objectif d'aider les personnes en situation de handicap mental à effectuer des choix et à prendre des décisions de façon autonome.
Qu'est-ce que choisir ?
« Choisissez-vous vos amis, vos repas, votre amoureux ? », « Choisir votre travail, est-ce prendre un risque ? »… Après de courtes séries de questions posées via la plateforme, des petits résumés s'affichent afin d'orienter l'utilisateur dans sa réflexion et de l'encourager à prendre plus de décisions au quotidien. Par exemple, « choisir, c'est avoir des émotions. Quand je décide de mon choix, j'ai plein d'émotions ». Trois autres volets sont ensuite proposés à l'internaute : « Ma vie », « Ce qui est le plus important pour moi » et « Mon projet ». L'écriture de son projet de vie est également encouragée. À la fin du jeu, une fiche récapitulative des réponses apportées peut être téléchargée depuis le site.
Outil numérique innovant, ce serious game est l'un des premiers qui propose d'accompagner les personnes en situation de handicap intellectuel. Habituellement, les applications sont pensées pour rendre la personne autonome dans une tâche précise décomposée en plusieurs étapes (lavage de dents, courses …). Ici, il est question de la guider directement dans ses choix en se posant les bonnes questions. Avec, pour idée principale, la transmission des savoirs nécessaires afin de prendre ces décisions de manière indépendante.
Conçu avec des personnes trisomiques
Sur la page d'accueil du site, une vidéo de présentation du jeu est disponible pour présenter ses caractéristiques et son utilisation. Il est possible, par exemple, de jouer seul ou avec quelqu'un de confiance. On y trouve également des idées de projet pour le logement, le travail, la vie familiale, les activités… Disponible en libre accès sur Internet, l'outil a été conçu en collaboration avec des personnes porteuses de trisomie, afin de faciliter la navigation. Il est personnalisable et facilement accessible aux non lecteurs. Une vidéo de présentation est disponible sur la page d'accueil du site, pour expliquer en quelques minutes la marche à suivre et les objectifs de cet outil. Les images et les textes sont audio-décrits, rédigés en Facile à lire et en facile à comprendre (FALC).
Ludique, interactive, cette interface s'adresse donc à toutes les personnes en situation de déficience intellectuelle. Fruit de recherches appliquées sur le handicap et plus particulièrement sur les troubles mentaux, « C'est ma vie, je la choisis ! » veut aller plus loin ; il devrait être accompagné, dans les mois à venir, d'un livret « J'apprends à choisir »également produit au cours des travaux de recherche. Il sera téléchargeable sur le site de la Fédération Trisomie 21 France.
© « C'est ma vie, je la choisis ! »
16:39 Publié dans Jeux | Lien permanent | Commentaires (0)
01/09/2016
Association des Paralysés de France
HandiDon 2016 : c’est parti !
Participez au grand jeu solidaire de l’APF en vous procurant des tickets-dons auprès des structures de l’association ou sur le site internetwww.handidon.fr !
A gagner : 1 Peugeot 108, des séjours de vacances en France et à l’étranger, dont à New-York, 1 vélo électrique, des smartphones dernière génération, des entrées à Disneyland® Paris et plein d’autres cadeaux !
Merci à nos partenaires : Société Générale & Vous, Disneyland® Paris,PriceMinister-Rakuten, Conforama, France Bleu, Helpevia, Peugeot,Mutuelle Chorum, Restalliance, Tessi documents services, Sodexo France, Biogen, JLI , Belambra, Présence Verte, Solware, UCPA, Sylvie Thiriez France, Enedis, Adecco Medical, énergem - fournisseur d'énergies, Fiducial et Bristol-Myers Squibb.
Une chance pour vous, une chance pour nous !
On compte sur vous :-)
16:00 Publié dans Jeux | Lien permanent | Commentaires (0)