14/03/2016
Et pourquoi pas des animaux dans les hôpitaux ?
Résumé : Même à l'hôpital, James est accompagné par son labrador Mahe. Un réconfort indispensable pour ce garçon autiste. 96 % des Français plébiscitent la médiation animale, conscients du bienfait qu'elle peut apporter aux personnes handicapées ou âgé
Par Handicap.fr / Emmanuelle Dal'Secco, le
Mahe est allongé sur le lit de James. Dans sa chambre d'hôpital. Mahe, un labrador noir, ne quitte jamais son jeune maître, autiste. Sa présence le sécurise et l'apaise en cas de crise ou de panique. Alors, lorsque ce Néo-zélandais de 9 ans doit être hospitalisé pour réaliser une IRM (imagerie par résonance magnétique) sous anesthésie générale, toute l'équipe de l'hôpital pour enfants de Wellington consent à faire une petite entorse au règlement. Mahe, formé par l'association Assistance Dogs New Zealand Trust, spécialisée dans l'éducation de chiens d'assistance, occupe une place précieuse dans cette famille depuis plus de deux ans. Ces photos ont fait le tour du monde...
Des animaux de soutien émotionnel
Le cas de Mahe et James n'est pas isolé et le bienfait procuré par la présence animale n'est plus à prouver. Longtemps les chiens guides d'aveugle ont constitué le gros de ces partenaires hors-pair, avant d'être rejoints par les chiens d'assistance qui offrent leur savoir-faire aux personnes avec un handicap moteur. Mais une autre catégorie s'invite aujourd'hui dans ce précieux cheptel, celle des "animaux de soutien émotionnel" (lire article complet en lien ci-dessous) qui accompagnent les personnes ayant subi un traumatisme ou avec des troubles du comportement. Chiens, chats ou lapins au secours des hommes ! Pourtant, en dépit des bienfaits avérés qu'ils procurent, leur présence n'est pas toujours la bienvenue dans les institutions ou lieux de santé. Combien de personnes âgées sont contraintes d'abandonner leur fidèle compagnon lorsqu'elles entrent en maison de retraite ? Raison de sécurité, d'hygiène... Sans prendre en compte la grande détresse affective dans laquelle cette séparation les plonge.
96% plébiscitent la médiation animale
Face à cette situation, les Français sont-ils enfin prêts à changer leurs habitudes ? Selon un sondage dogfidelity.com - Assur O'Poil (échantillon de 1 029 personnes de 18 ans et plus), révélé en février 2016, 96% plébiscitent la médiation animale et considèrent de façon unanime qu'elle peut être source de réconfort pour les personnes en difficulté, âgées, atteintes de maladie, en situation de handicap ou de stress. La zoothérapie ou médiation animale est une méthode éprouvée outre-Atlantique, qui commence à faire son chemin dans notre pays ; 61% des Français en ont déjà entendu parler. S'ils semblent aussi convaincus, c'est qu'une large majorité d'entre eux, à 91 %, a déjà expérimenté les bienfaits de la présence d'un animal de compagnie, qu'ils en soient propriétaires ou non. "Ce bien-être est tel que 63% des Français possesseurs de chiens et de chats affirment faire autant attention à la santé de leur animal qu'à celle de leur conjoint, explique Najla Barouni, responsable du développement chez Assur O Poil."
Des animaux en institutions ?
83% des personnes interrogées ne possédant pas d'animal de compagnie (93% pour les propriétaires d'un chien/chat) trouveraient donc pertinent que les médecins puissent, à l'avenir, recommander, voire prescrire, la présence d'un animal en accompagnement d'une thérapie. Cette porte reste à ouvrir dans les maisons de retraite mais également dans les établissements médico-sociaux, en accompagnement des soins ou de la prise en charge psychologique. La MAS (Maison d'accueil spécialisée) de Montanay, dans le Rhône, a déjà franchi le pas en adoptant un labrador qui vit au milieu de ses résidents handicapés mentaux ; il est devenu la mascotte du groupe.
Chiens et chats sur prescription médicale ?
Dans les hôpitaux, n'en déplaise au cas de Mahe et James, les avis s'avèrent plus nuancés, sans doute pour des questions d'hygiène ; "seulement" 62% des sondés sont favorables à la présence d'un animal de compagnie en milieu hospitalier (75% du côté des propriétaires d'un chien/chat). « Nous avons constaté sur le réseau social que de plus en plus de particuliers propriétaires de chiens visiteurs, personnes atteintes de maladie ou en situation d'handicap, associations, maisons de retraites, mais également professionnels de santé font appels à la zoothérapie ou bien à la médiation animale, en fonction du contexte, explique Hélène Laroche – cofondatrice de dogfidelity.com. Alors à quand chiens, chats, chevaux ou lapins sur prescription médicale ?
© Assistance Dogs New Zealand Trust/ Louise Goossens
15:34 Publié dans Jolies histoires | Lien permanent | Commentaires (0)
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