25/11/2015

REAplan : un robot médical

REAplan : un robot médical pour optimiser la rééducation des patients victimes d’AVC ou atteints d’IMC.

 

REAplan : un robot médical pour optimiser la rééducation des patients victimes d’AVC ou atteints d’IMC
 
Le principe du REAplan ? Mobiliser le bras du patient d'une manière interactive. Objectif ? Accroîre ses fonctions motrices.

 

Dispositif robotisé novateur, le REAplan a pour objectif la récupération de la motricité des membres supérieurs. Il se destine aux personnes cérébrolésées, plus particulièrement aux adultes victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et aux enfants atteints d’infirmité motrice cérébrale (IMC).

Comment récupérer d’une lésion causée par un AVC ou en cas d’IMC ? En stimulant la plasticité cérébrale du patient, c’est-à-dire la capacité que possèdent ses neurones à se réorganiser afin de pallier les déficits fonctionnels engendrés. Axinesis, une start-up belge, issue de l’Université catholique de Louvain-la-Neuve, a développé dans ce but et en collaboration avec des centres de rééducation un robot de neuro-réadaptation appelé REAplan.
Le principe de ce dispositif d’assistance consiste à mobiliser le bras du patient. Pour cela, un effecteur distal (sorte de poignée) va entrainer dans un plan horizontal le membre supérieur dans des déplacements dont l’intensité (force et vitesse) est paramétrable.

Une aide interactive sur trois modes

La partie la plus innovante réside dans l’existence d’algorithmes de contrôle. Leur rôle ? Assister le patient de manière interactive en fonction de ses propres déficiences motrices. L’aide fournie s’adaptera ainsi en fonction des performances mesurées lors des exercices, performances qui varieront selon les stades de la récupération motrice. Ainsi, les mouvements de l’effecteur distal se déclineront en trois modes. Le premier, dit actif, consiste à ce que le membre du patient conserve simplement une trajectoire. Le deuxième, activo-passif, correspond à une assistance permettant à la fois de rester sur une trajectoire et de progresser le long de cette dernière. Enfin, le dernier mode, appelé passif, procure un accompagnement total : le dispositif exécute l’ensemble des mouvements, entraînant complètement le membre du patient avec lui.

La plasticité stimulée via des mouvements répétés

Grâce au logiciel REAlab, le système a également la faculté de mesurer en continu et d’interpréter les efforts d’interaction avec l’utilisateur. Ce qui lui permet d’interagir constamment avec ce dernier afin d’intensifier le programme de rééducation, dans les limites des protocoles de neuro-réadaptation actuelles. In fine, le but de cette interaction est de permettre au patient d’exécuter des déplacements de manière répétée et intense. Ces répétitions de mouvements vont engendrer un phénomène de plasticité cérébrale autour de la lésion. C’est cette réorganisation corticale (ou remodelage) qui va, en retour,  favoriser le réapprentissage moteur.

Le REAplan bientôt présent en France

Équipé d’un large écran plat, le dispositif permet également au patient de bénéficier d’un retour audio-visuel. Comme, par exemple, de suivre sur un circuit la trajectoire de la voiture guidée par sa main. Mais seul le personnel soignant, préalablement formé, sera à même de configurer et superviser l’interface : programmation et gestion des exercices d’évaluation ou de rééducation, suivi de l’évolution du patients, etc. Testée avec succès en Belgique et homologué CE, cette nouvelle technologie de réadaptation est en train d’établir ses premiers partenariats cliniques en France. O. Clot-Faybesse

16:07 Publié dans innovation | Lien permanent | Commentaires (0)

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