03/02/2019

Marie-Amélie Le Fur, nouvelle présidente du paralympisme

C'est la championne multimédaillée Marie-Amélie Le Fur qui prend le relais d'Emmanuelle Assmann à la présidence du Comité paralympique et sportif français. Portrait d'une athlète hors-norme !

14 décembre 2018 • Par Handicap.fr / Emmanuelle Dal'Secco
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Une immense championne à la tête du Comité paralympique et sportif français (CPSF). Marie-Amélie Le Fur est élue présidente le 14 décembre 2018 lors de l'assemblée générale ordinaire qui s'est tenue à l'Insep (Paris). L'athlète âgée de 30 ans cumule les titres : huit médailles paralympiques et quatre titres mondiaux à son palmarès. Son dernier exploit en date : un nouveau record du monde en saut en longueur (6m01) lors des Championnats d'Europe de Berlin en 2018.

Un parcours hors-norme

Elle pratique l'athlétisme depuis l'âge de 6 ans. A la suite d'un accident de scooter en mars 2004, Marie-Amélie est amputée de la jambe gauche. Loin de vouloir abandonner le sport, elle se lance dans l'athlétisme handisport. « Malgré la difficulté de cette épreuve, j'ai été amenée à recourir seulement quatre mois après mon accident, médicalement on me disait qu'il faudrait attendre une année minimum, explique-t-elle. Cependant, j'ai trouvé la force de me fixer de nouveaux objectifs, de reprendre goût à la vie très vite grâce à mon entourage familial et amical ». Elle prend part aux épreuves dans la catégorie T44 (amputés des membres inférieurs). La jeune femme s'est battue durant des années pour poursuivre sa carrière sportive, au-delà des préjugés et des obstacles. Elle décide alors de mettre à profit ces enseignements pour mener des actions de sensibilisation sur le thème du sport et du handicap dans les écoles et les entreprises.

En route pour Paris 2024

En décembre 2015, elle est nommée co-présidente, au côté de Teddy Riner, du comité des athlètes de Paris 2024. En juillet 2017, elle est recrutée comme consultante par France Télévisions pour les championnats du monde d'athlétisme handisport disputés à Londres (article en lien ci-dessous). En août 2018, elle de nouveau consultante pour commenter les épreuves d'athlétisme des championnats sportifs européens sur France Télévisions avec Patrick Montel, Stéphane Diagana et Yohann Diniz . En 2018, avec Antoine Griezmann et Estelle Mossely, elle est nommée ambassadrice de la campagne contre les discriminations lancée par la ministre des Sports Laura Flessel. Côté professionnel, elle est également pilote d'affaires en charge de la relation écoles/entreprise au CNPE de Saint-Laurent-des-Eaux et membre du team EDF. Le credo de celle qui espère poursuivre sa carrière sportive jusqu'à Tokyo 2020 : «Fais de ta vie un rêve ! »

Au revoir Emmanuelle

« C'est le cœur serré mais l'esprit léger que je quitte la présidence du #CPSF. Nous avons relevé de nombreux défis ensemble, ce mouvement est fort, riche, solidaire. Il est important de continuer dans ce sens. Je suis heureuse de passer le relais à Marie-Amélie Le Fur. Je suis certaine qu'elle relèvera avec enthousiasme et détermination les défis qui attendent le mouvement paralympique. Je la félicite chaleureusement et je suis fière que cette grande championne paralympique porte désormais les valeurs de notre mouvement et de ses sportifs », a décalré Emmanuelle Assmann. L'ex-championne paralympique d'escrime avait succédé à Gérard Masson à la tête de cette instance en 2013. 

Une belle dynamique

« L'élection d'une athlète à la tête du CPSF constitue une nouvelle étape dans la construction d'un mouvement entièrement tourné vers les sportifs en situation de handicap, quel que soit leur handicap et quel que soit leur type de pratique sportive », assure le CPSF. « Je suis très heureuse et honorée de la mission qui m'est confiée, conclut de son côté Marie-Amélie. Je souhaite mettre à profit mon expérience personnelle et mon statut d'athlète de haut niveau. Emmanuelle Assmann a, durant cinq ans, développé notre mouvement ; elle a porté une vision moderne et innovante tout en faisant du CPSF un interlocuteur légitime et respecté au sein du mouvement sportif. J'ai à cœur de pérenniser la dynamique insufflée par ma prédécesseure ; de travailler toujours plus étroitement avec nos fédérations membres ainsi qu'avec les différents acteurs du mouvement sportif français et le ministère des sports afin de répondre aux enjeux du haut niveau, de valoriser nos équipes de France et de développer toujours plus la pratique loisirs, partout et pour tous. »

Emmanuelle Dal'Secco, 

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Paris 2024 : les paralympiques veulent éblouir le monde !

Londres, 25 janvier 2019... Le Comité international paralympique a tranché. 22 disciplines figurent au programme de Paris 2024, comme pour Tokyo. Déception pour le football pour paralysés cérébraux qui espérait coiffer les autres sports au poteau !

2 février 2019 • Par Cassandre Rogeret / Handicap.fr
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Dans un peu plus de 5 ans, Paris accueillera les Jeux paralympiques. Initialement prévus du 4 au 15 septembre 2024, ils devraient finalement se dérouler du 28 août au 8 septembre. Un décalage qui serait bénéfique pour la France, notamment sur le plan économique. Le 25 janvier 2019, le Comité international paralympique a tranché (CIP) : le programme sportif de Paris 2024 sera identique à celui des Jeux de Tokyo 2020 et présentera vingt-deux sports.

Vingt heureux et un déçu

Derniers inscrits en date : le badminton et le taekwondo, qui concourront pour la première fois lors des Jeux de Tokyo. A ces deux petits nouveaux, s'ajoutent les vingt autres disciplines traditionnelles : athlétisme, aviron, basketball fauteuil, boccia (pétanque), canoë, cécifoot (football à 5 pour déficients visuels), cyclisme sur route et sur piste, équitation, escrime fauteuil, goalball (sport de ballon pratiqué par les déficients visuels), judo, natation, powerlifting (sport de force qui consiste à soulever des charges lourdes), rugby fauteuil, tennis fauteuil, tennis de table, triathlon, tir à l'arc, tir sportif et voleyball assis.

CP football : à la prochaine ?

Grosse déception pour le CP football, dont les joueurs sont paralysés cérébraux, qui a passé la dernière étape de l'examen mais n'a pas finalement pas été retenu. « Le CIP a examiné 23 offres fortes, et les 23 sports auraient pu être inclus dans les Jeux, ce qui souligne la force croissante du mouvement paralympique », déclare Andrew Parsons, président du Comité. Chelsey Gotell, président du Conseil des athlètes du CIP, ajoute : « Cette décision n'a pas été prise à la légère et a impliqué l'évaluation de nombreux scénarios dans un écosystème sportif extrêmement complexe ». Tous deux promettent de revoir leur décision pour les futurs Jeux si « ce sport continue de faire des progrès et développe le jeu des femmes ».

Des présidents comblés

En France, Tony Estanguet, président de Paris 2024, a tout de même tenu à féliciter le Conseil d'administration du CIP pour ce programme : « C'est un moment clé de notre voyage vers les Jeux de Paris 2024. (…) Nous avons hâte de développer un programme d'événements qui éblouira le monde et de présenter les sports paralympiques comme jamais auparavant. Ce n'est que le début. L'étape suivante consiste à finaliser les plans des différentes infrastructures et de veiller à ce que Paris tienne sa promesse d'offrir la scène la plus époustouflante et novatrice pour exciter le monde entier. »

Redorer le blason du sport français ?

Pour la nouvelle présidente du Comité paralympique et sportif français, Marie-Amélie Le Fur (article en lien ci-dessous), « Paris 2024 est notre aventure, notre bien commun. C'est à nous d'écrire l'histoire, à nous de préparer des jeux spectaculaires et à nous de bâtir un héritage ambitieux et durable qui serviront la nouvelle image du sport français ». L'ex athlète multi-médaillée détiendra-t-elle encore longtemps le record du monde du saut en longueur (6m01) remporté lors des Championnats d'Europe de Berlin en 2018 ?

Les origines des Jeux paralympiques

Les premiers Jeux paralympiques se sont déroulés à Rome (Italie), en 1960, avec seulement huit sports. 56 ans plus tard, leur nombre avait presque quadruplé. Rio 2016 présentait 22 sports, le canoë et le triathlon faisant leur entrée dans la compétition. Par ailleurs, Tokyo 2020 constitue une véritable avancée pour les athlètes handicapées. Plus 17 % de femmes par rapport aux Jeux de Londres en 2012. Et ce nombre devrait encore augmenter…


"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
 

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23/06/2018

Paris, 23 juin : les sports paralympiques à l'honneur

Un an après ses premières journées olympiques (en juin 2017), Paris se remet en mode olympique le samedi 23 juin 2018, de 12h à minuit. Toute la journée, le public va pouvoir s'initier ou découvrir 35 sports dont 5 paralympiques, en présence de nombreux sportifs et d'Emmanuelle Assmann, présidente du CPSF (Comité paralympique et sportif français). Une célébration populaire pour fédérer tous les Français autour des Jeux de Paris 2024 puisqu'une course sera également organisée dans 24 villes de France et jusque dans les territoires d'Outre-Mer. A Paris, la Seine, l'un des sites majeurs de la célébration de ces futurs Jeux, sera le théâtre de cette répétition grandeur nature, dans 4 secteurs, rives gauche et droite (plan ci-dessous).

Rive droite

Côté rive droite, une base nautique sera installée (du pont Marie jusqu'au pont des Arts). Un espace de pratique des sports collectifs sera proposé sur le parvis de l'Hôtel de ville, où il sera également possible de nager comme de jouer au tennis. Renaud Lavillenie tentera de battre son propre record du monde lors d'un concours de saut à la perche de haut vol, organisé dans le cadre magique du pont d'Arcole (15h à 17h).

Rive gauche

Rive gauche (du pont des Arts au port du Gros Caillou), le pont des Arts accueillera les sports de combat. Des espaces de pratiques d'athlétisme, de gymnastique ou encore de badminton seront animés par les fédérations concernées sur le port du Gros Caillou. Entre 18h30 et 22h30, des démonstrations de trampoline et autres disciplines aériennes se dérouleront sur le Pont Alexandre III.

Les sports paralympiques

Secteur Concorde (Pont Alexandre III-Pont Royal) : basket fauteuil et cécifoot
Secteur berges de Seine (Pont des Arts-Pont au Change) : judo adapté
Secteur Hôtel de ville (Pont au Change - Pont Louis-Philippe) : volley assis et tir à l'arc

Point d'orgue de la journée, à 22h30, départ d'une course nocturne de 2024 m depuis l'esplanade des Invalides jusqu'au pied de la Tour Eiffel, pour terminer l'événement avec une imposante photo de famille.

 

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24/03/2018

Jeux paralympiques

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JEUX PARALYMPIQUES 2018 - TABLEAU DES MEDAILLES - Avec 7 médailles d'or au total, l'équipe de France termine ces Jeux paralympiques à la quatrième place du classement. Le point sur les derniers résultats.

 Mis à jour le 19 mars 2018 à 09h07] JEUXPARALYMPIQUES - La journée de dimanche, la dernière dans ces Jeux paralympiques d'hiver de Pyeongchang, a permis à la France de décrocher deux nouvelles médailles. Marie Bochet a remporté son quatrième titre personnel. La skieuses s'est imposée cette fois dans l'épreuve du slalom (catégorie debout). Un peu plus tôt, c'est le relais de ski de fond,avec Benjamin Daviet, Anthony Chalençon, Simon Valverde, Thomas Clarion et Antoine Bollet qui avait obtenu la médaille d'or du 4x2,5 kilomètres. Un nouveau titre qui permet à Benjamin Daviet de décrocher le titre honorifique du Français le plus médaillé de ces jeux avec cinq podiums : trois médailles d'or (biathlon 12,5 km, 7,5 km, relais 4 × 2,5 km) , et deux en argent (biathlon 15 km, cross 20 km).

Classement Jeux paralympiques : le tableau des médailles

Grâce à ces deux nouvelles premières places, la France boucle ces Jeux paralympiques à la quatrième place du classement, avec un total de 20 médailles (7 en or, 8 en argent et 5 en bronze). C'est nettement mieux qu'à Sotchi, il y a quatre ans, où les Bleus avaient 12 podiums dont 5 titres. Dans cette édition 2018, ce sont les Etats-Unis qui terminent en tête du tableau des médailles avec 13 titres et 36 podiums au total. Ils sont suivis de la Russie (24 médailles au total) et du Canada (28 médailles au total). Vingt-si pays ont au moins remporté une médaille dans ces Jeux, dont la Pologne, la Belgique et la Suède, qui ferment la marche avec une médaille de bronze.

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27/05/2017

Arts Martiaux et handicap

Présentation générale et exemple de mise en application. Maladroitement associés à une notion de performance, les arts martiaux regroupent de nombreuses disciplines qui tendent vers l’accomplissement de soi. Dans ce cadre, le domaine du handicap au sens large prend toute sa place, où le pratiquant pourra dépasser ses limites, au-delà des problématiques liées à son ou ses handicaps. Approfondissons ensemble le sujet où les valeurs sont le Maître mot…

 Eléments généraux de contexte

Le secteur du handicap regroupe environ 9.6 millions de personnes en France en situation de handicap (Classification internationale des handicaps selon O.M.S) dont 1.8 millions de personnes avec une reconnaissance administrative du handicap (INSEE 2007). La Loi du 11 FEVRIER 2005 sur la citoyenneté des personnes handicapées insiste sur l’obligation de favoriser l’intégration des personnes handicapées dans les divers secteurs d’activités de la vie en société. Bien évidemment, les loisirs et les sports sont intégrés à cette démarche. Est appelé « handicapé » celui dont l’intégrité physique ou mentale est progressivement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge, d’une maladie ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou occuper un emploi, s’en trouve compromise. (OMS : Office mondiale de la Santé). Les grandes classes de type de handicap – handicap moteur, visuel, auditif, mental, ainsi que les maladies invalidantes – sont donc différenciées, et la mise en avant de la notion de handicap invisible représente une avancée importante. Ainsi, prenant en considération ces éléments de contexte, toute personne présentant un déficit doit pouvoir s’intégrer à tous les secteurs d’activité. Il s’agit donc de reconnaitre la personne handicapée en tant que personne et non en tant «qu’handicapé», terme trop réducteur, car réduisant la personne à son déficit.

 


 E PLUS DIFFICILE POUR ELLES ÉTANT SOUVENT DE CONSIDÉRER QUE CETTE PRATIQUEL LEUR EST ACCESSIBLE !


 Art martial et handicap

Comme tout un chacun, les personnes handicapées sont, elles aussi, attirées par les concepts de base des Arts Martiaux qui reposent sur les notions de maîtrise, respect, efficacité, progression personnelle, self défense … Le plus difficile pour elles étant souvent de considérer que cette pratique leur est accessible ! L’objectif pour les encadrants est d’intégrer une démarche de respect de la personne, au sens où l’on considère celle-ci comme pouvant pratiquer cet art, même avec des adaptations. Il s’agit d’une démarche qui, au-delà de l’aspect humain, nécessite une méthode qui doit permettre de réussir l’intégration envisagée. Plusieurs éléments sont à prendre en compte :

 

  • la motivation des personnes : connaître à minima les pathologies ou les handicaps présentés ainsi que leurs conséquences fonctionnelles. Lorsque les personnes sont suivies médicalement, il est fondamental d’échanger avec l’encadrement soignant, afin que les choix pédagogiques, techniques, de l’enseignant soient cohérents avec la démarche thérapeutique. Les techniques développées dans les arts martiaux peuvent d’ailleurs être considérées comme une pratique pouvant prolonger la rééducation.
  • effectuer une évaluation : Il est nécessaire de réaliser une évaluation à minima des capacités psychomotrices des personnes pour se rendre compte des potentiels et pour commencer à préparer l’intégration dans un cours classique ou dans un cours à adapter.
  • préparer l’intégration dans un cours : Il est nécessaire de présenter les personnes avec leurs spécificités, échanger sur leurs handicaps. Envisager la démarche pédagogique avec les élèves est très important, à la fois pour rassurer, mais aussi pour préparer les adaptations de la pratique.

 
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Adaptations techniques et bénéfices pour les personnes en situation de handicap

Les adaptations techniques demandent une mobilisation particulière de l’enseignant. Il faut éviter une « perte » de qualité du cours quelle que soit la situation de handicap. Les adaptations sont à la fois spécifiques pour chaque type de handicap, mais aussi, et c’est très important, individualisées. Aussi, la pratique est adaptée avec, à la fois des adaptations communes qui constituent des principes généraux, mais aussi, des spécificités individuelles qui permettent d’être le plus efficace possible. Par la suite dans le déroulé des cours, les adaptations techniques sont présentées à l’ensemble des élèves, avec des démonstrations réalisées par les personnes handicapées elles-mêmes, ce qui permet de démontrer que la pratique n’est pas bradée, qu’il ne s’agit pas d’une «sous pratique», mais bien d’un Art Martial à part entière. Ce cours spécifique doit permettre, à terme, d’intégrer dans les cours classiques les pratiquants handicapés, lorsque cela est possible.

L’intégration , facteur de réussite

L’intégration, c’est la mixité, c’est éviter l’isolement des personnes. Cependant pour des raisons pédagogiques et techniques, il peut être impossible d’intégrer directement, ou en continu, des pratiquants nécessitant une attention particulière. Lorsque la ou les personnes handicapées sont intégrées à un cours « classique », les élèves valides ne doivent pas avoir l’impression que lorsque la personne handicapée participe à l’entraînement celui-ci perd en intérêt, en dynamique et en progression. On assisterait alors au rejet de la démarche. La présence d’un assistant qui aide l’enseignant, doit permettre d’éviter ce type de situation. On remarque, d’autre part, que certains élèves se proposent spontanément pour s’entrainer avec les personnes handicapées, y trouvant un « bénéfice ».

 

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 Un exemple de mise en application

Dans le cadre d’une adaptation technique au niveau mondial, cette démarche a été adoptée pour la pratique du Haidong Gumdo, voie du sabre traditionnel coréen. La France a été responsable de tout le travail pilote préliminaire de fond pour l’adaptation et la déclinaison de tout l’éventail des composantes de la pratique. Dans un premier temps, un panorama récapitulatif des techniques, mais aussi des handicaps a été décliné afin de permettre d’anticiper sur l’ensemble des adaptations techniques à proposer en fonction des thématiques et/ou situations rencontrées. Il convient de noter qu’il est très difficile d’uniformiser les situations et les profils, notamment en ce qui concerne l’approche martiale pour les personnes en situation de handicap, quel qu’en soit l’état de gravité. Cependant, une réflexion approfondie permet d’identifier des profils « génériques » de handicaps ainsi que les réponses concrètes. Il est à noter que la mise en place de la progression technique avec les passages de grade peut être proposée mais nécessite pour l’enseignant un investissement particulier. Celle-ci ne peut être que bénéfique à l’ensemble des acteurs car elle les fera évoluer d’une façon généra

Si l’intégration de personnes handicapées dans un cours de sabre coréen (Haidong Gumdo) nécessite un investissement des différents acteurs, elle n’en demeure pas moins un moyen d’évolution technique, pédagogique et humain des enseignants et pratiquants. Il importe, en effet, que cette évolution puisse apporter un plus pour tous les acteurs ; personne handicapée, bien sûr, enseignants et élèves dans le cas où le cours intègre différentes catégories de personnes (handicapées ou non). Cette réflexion est riche en approfondissement et recherche l’efficacité, ce qui permettrait même à tous les pratiquants valides d’améliorer leur propre pratique. Si un seul des partenaires est « perdant », le travail proposé sera rapidement un échec. Les adaptations techniques du programme pédagogique spécifique aux personnes vivant un handicap sont toujours en évolution et aujourd’hui en cours de finalisation, avec un programme totalement adapté. Ce programme a par ailleurs donné satisfaction et mis en application notamment en Corée. L’axe principal du programme pédagogique que proposé par France Haidong Gumdo est ainsi essentiellement centré sur les déficiences sensorielles, et plus particulièrement sur :

  • Les facultés principales :

- la vue,
- l’ouïe,
- la motricité

  • Les capacités émotionnelles :

- identifier, accéder et contrôler ses émotions, celles des autres et celles d’un groupe,
- agir sur les différentes opérations mentales (la motivation, les émotions, les cognitions pour parvenir à affiner les états de conscience).

Les exercices proposés fonctionnent particulièrement bien pour les personnes en situation de handicap, et ce quel que soit leur âge, et permettent à ces dernières d’aller à la conquête ou la reconquête de repères personnels dans la compréhension et l’acceptation de soi et de l’autre.

 


 LES RÉSULTATS ENREGISTRÉS DU PROGRAMME QUI A AINSI ÉTÉ DÉCLINÉ EN CORÉE SONT TRÈS PROMETTEURS


Les résultats enregistrés du programme qui a ainsi été décliné en Corée sont très prometteurs et soulignent un niveau de satisfaction général :

  • Pour les personnes qui ont suivi le programme

- les apports pédagogiques et ludiques permettent une vraie mise en situation martiale et allègent le degré de pénibilité de réalisation des exercices,
- les exercices présentent des objectifs à atteindre et ne restreignent pas le travail à la seule recherche d’adaptation du handicap,
- une ouverture sur les autres est clairement enregistrée avec notamment l’ouverture à l’écoute et au dialogue.

  • Pour les accompagnants qui suivent régulièrement les personnes en situation de handicap,

- les exercices proposés permettent de ressentir les efforts de réalisation « en même temps » que les personnes en situation de handicap
- les exercices proposés apportent un objectif commun de réalisation qui atténue la situation handicap / non handicap

  • Pour la famille des personnes en situation de handicap,

- le constat de réalisation effective des exercices par les personnes en situation de handicap est un moteur de renforcement de la cohésion familiale
- au-delà des problématiques liées à proprement dit liées au(x) handicap(s), les familles assistent véritablement :

      • à une situation de réalisation du SOI,
      • à une situation d’acceptation et d’intégration

 
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JEAN-FRANÇOIS CAPOZZI
RESPONSABLE SERVICE ADHÉRENTS CAHPP

 

Contact

SERGE DUBOIS
PRÉSIDENT FRANCE
HAIDONG GUMDO
www.haidong-gumdo.fr

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